Abstracts
Abstract
When historians proffer historical truths they “must not merely tell truths,” they must “demonstrate their truthfulness as well,” observes Hackett Fisher. As against this standard, Frederick Vaughan's intellectual biography of Richard Burdon Haldane does not fare so well. Vaughan argues that Viscount Haldane’s jurisprudential tilt, which favoured the provinces in Canadian federalism cases before the Judicial Committee of the Privy Council, was rooted in Haldane’s philosophizing about Hegel. He does so, however, without much reference to the political and legal currents within which Haldane thought, wrote, and thrived. More remarkably, Vaughan does not derive from his reading of Haldane and Hegel any clear preference for the local over the national. We are left to look elsewhere for an explanation for Haldane’s favouring of the provincial side in division-of-powers cases. Vaughan additionally speculates about why Haldane’s predecessor Lord Watson took a similar judicial path, yet offers only tired and unconvincing rationales. Vaughan, lastly, rips Haldane out of historical context for the purpose of condemning contemporary Supreme Court of Canada decision making under the Charter. Under the guise of purposive interpretation, Vaughan claims that the justices are guilty of constitutionalizing a “historical relativism” that Vaughan wrongly alleges Hegel to have propounded. While passing judgment on the book’s merits, the purpose of this review essay is to evaluate the book by situating it in the historiographic record, a record that Vaughan ignores at his peril.
Résumé
Quand les historiens présentent des vérités historiques, ils « ne doivent pas uniquement dire des vérités », ils doivent également en « démontrer leur véracité », observe Hackett Fisher. Au regard de cette norme, la biographie intellectuelle de Richard Burdon Haldane par Frederick Vaughan ne fait pas bonne figure. Vaughan affirme que l’inclinaison jurisprudentielle du vicomte Haldane, qui prenait parti pour les provinces dans les litiges sur le fédéralisme canadien portées devant le Comité judiciaire du Conseil Privé, était ancrée dans la lecture que Haldane faisait de Hegel. Toutefois, cette affirmation ne tient pas suffisamment compte des courants politiques et juridiques dans lesquels Haldane pensait, écrivait et prospérait. Plus encore, la lecture que Vaughan fait de Haldane et Hegel ne démontre aucune préférence claire de ces auteurs pour le local par rapport au national. Nous sommes donc obligés d’aller voir ailleurs pour trouver ce qui explique la préférence de Haldane pour la partie provinciale dans les décisions portant sur la division des pouvoirs. Par ailleurs, Vaughan spécule à propos des raisons qui ont poussé le prédécesseur de Haldane, Lord Watson, à prendre une voie judiciaire similaire, en n’offrant à son support que des justifications mal ficelées et peu convaincantes. Enfin, Vaughan arrache Haldane de son contexte historique en l’employant pour condamner le processus décisionnel contemporain de la Cour suprême du Canada sous la Charte. Sous le couvert d’une interprétation intentionnelle, Vaughan affirme que les juges sont coupables de constitutionnaliser un « relativisme historique », que Vaughan attribue à tort à Hegel. Tout en évaluant les mérites du livre, l’objectif de cette recension est d’évaluer cet ouvrage en le situant dans son contexte historiographique, un contexte que Vaughan ignore à son péril.