Abstracts
Abstract
In this paper, I argue that principled criminalization does not have to rely on critical objectivity. It is not necessary to demonstrate that conduct is criminalizable only if it is wrong in a transcultural and truly correct sense. I argue that such standards are impossible to identify and that a sounder basis for criminalization decisions can be found by drawing on our deep conventional understandings of wrong. I argue that Feinberg’s harm principle can be supported with conventional accounts of harm, and that such harms can be identified as objectively harmful when measured against our deep conventional understandings of harm. The distinction that critical moralists make between truly harmful conduct and conventionally objective harmful conduct is unsustainable because many conventional harms impact real victims in social contexts. The best that we can do is to scrutinize our conventional conceptualizations of harm and badness, but that scrutiny is constrained by the limits of epistemological inquiry and our capacity for rationality at any given point in time. Many acts are criminalizable because they violate social conventions that are shareable by communally situated agents.
Résumé
Dans cet essai, je soutiens que les principes de la criminalisation ne reposent pas forcément sur l’objectivité critique. Il n’est pas nécessaire de démontrer qu’un comportement est « criminalisable » seulement s’il est réellement répréhensible au sens transculturel. Je soutiens que de tels critères sont impossibles à identifier et que nos notions conventionnelles et approfondies du mal constituent une base plus saine pour les décisions relatives à la criminalisation. Je soutiens que les explications conventionnelles du mal appuient le principe élaboré par Feinberg et que ces maux peuvent être identifiés comme étant objectivement nuisibles lorsque comparés à notre compréhension conventionnelle et approfondie du mal. La distinction qu’établissent les moralistes critiques entre le comportement réellement nocif et le comportement généralement considéré comme étant objectivement nocif est intenable parce que de nombreux maux conventionnels affectent des victimes réelles dans des contextes sociaux. Le mieux que nous pouvons faire est d’examiner de façon minutieuse nos conceptions du mal et de la méchanceté. Cet examen est toutefois limité par les limites de l’enquête épistémologique et par notre capacité de rationalité à un moment donné. De nombreux actes sont « criminalisables » parce qu’ils violent des conventions sociales qui peuvent se partager par l’entremise d’agents collectifs.