Abstracts
Abstract
Today, Roncarelli v. Duplessis is most celebrated for the contributions that Justice Rand’s judgment in particular made to a rule of law—based conception of the exercise of discretionary power. However, from a contemporary perspective, the Supreme Court of Canada’s decision was seen not only as another significant judicial reining in of the Duplessis government’s treatment of Jehovah’s Witnesses, but also as an important development in the law governing governmental liability for abuse of power.
In this paper, the author explores the latter dimension of the judgment with a view to establishing the grounds on which the Court found Duplessis personally liable in damages to Roncarelli, and the extent to which it transcended the particular provision on which liability was based (article 1053 of the Civil Code of Lower Canada) and had application at common law. He also evaluates the subsequent impact of this aspect of the judgment. How have later courts read the judgment’s articulation of the principles of delictual liability, and what are the current principles on which the liability of state actors for abuse of power are based? Here too, the author concludes that the current state of the law is closer to that espoused by Justice Rand than the bases on which the other members of the majority predicated liability.
Résumé
De nos jours, le jugement Roncarelli c. Duplessis, et celui du juge Rand en particulier, est surtout reconnu pour sa contribution à une conception de l’exercice du pouvoir discrétionnaire basée sur la primauté du droit. Toutefois, d’un point de vue contemporain, la décision de la Cour suprême du Canada constitue non seulement un moyen judiciaire de contrer le traitement réservé aux Témoins de Jéhovah par le gouvernement Duplessis, mais aussi un développement important du droit sur la responsabilité gouvernementale envers les abus de pouvoir.
Dans cet essai, l’auteur explore cette dernière dimension du jugement afin d’établir les motifs pour lesquels la Cour a tenu Duplessis personnellement responsable des dommages occasionnés à Roncarelli. L’auteur examine aussi dans quelle mesure la Cour a transcendé l’article sur lequel reposait la responsabilité (l’article 1053 du Code civil du Bas Canada) et qui était également applicable en common law. De plus, l’auteur évalue l’impact subséquent de cet aspect du jugement. Comment les cours ultérieures ont-elles interprété la formulation, dans le jugement, des principes de responsabilité délictuelle ? Sur quels principes la responsabilité des acteurs étatiques envers les abus de pouvoir est-elle actuellement basée ? Ici encore, l’auteur conclut que l’état actuel du droit se rapproche plus de la vision épousée par le juge Rand pour fonder la responsabilité que de celle des autres juges ayant rendu l’opinion majoritaire.