Comptes rendus

Tuitt, F., Haynes, C. et Stewart, S. (2023). Race, equity, and the learning environment: The global relevance of critical and inclusive pedagogies in higher education. Taylor & Francis[Record]

  • Pierre Genest

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  • Pierre Genest
    Université du Québec à Trois-Rivières

L’ouvrage collectif Race, equity, and the learning environment: The global relevance of critical and inclusive pedagogies in higher education, sous la direction de Frank Tuitt, Chayla Haynes et Saran Stewart, rassemble onze recherches portant sur les diverses actions mises en oeuvre pour contrer l’injustice raciale au sein des établissements d’enseignement supérieur. Ce recueil met non seulement l’accent sur l’utilisation de pédagogies critiques inclusives (PIC) dans l’apprentissage des étudiants et étudiantes, il vise également l’intégration de méthodes d’enseignement équitables pour tous les professeurs et professeures. Afin d’inclure et de regrouper de façon cohérente les différentes recherches présentées dans cet ouvrage, la direction du collectif a divisé le livre en trois parties : « Comment nous percevons notre travail », « Comment nous nous engageons dans notre travail » et « Mesurer l’impact de notre travail ». Chaque partie se subdivise en chapitres, dans lesquels est présentée une étude distincte. Le premier chapitre, écrit par Saran Stewart, présente différentes théories issues des pédagogies critiques inclusives (cadre PIC). L’auteure met en lumière que l’adoption de ce cadre permet aux membres d’établissements d’enseignement supérieur de repenser leur travail collaboratif afin d'inclure une plus grande justice sociale. Elle met cependant en garde les éventuels pédagogues que l’application d’un tel cadre exige une préparation adéquate pour pouvoir répondre aux critiques s’opposant éventuellement à cette approche. Pour l’auteure, le domaine de l’éducation est un microcosme de la société, où l’égalité et l’équité doivent être mises de l’avant. Au deuxième chapitre, Liza Ann Bolitzer, Milagros Castillo-Montoya et Leslie A. Williams identifient, pour leur part, différentes actions à mettre en place pour parvenir à établir une certaine équité sur le plan de la diversité au sein des établissements d’enseignement supérieur. On présente notamment trois propositions distinctes pour atteindre les objectifs de leur recherche. La première proposition insiste sur l’apport pédagogique du corps professoral et des étudiants et étudiantes en valorisant la diversité en tant que ressource collective. La deuxième proposition met en lumière une meilleure expression de l'identité des étudiants en facilitant l’autoreprésentation de l’identité croisée des étudiants. La troisième proposition met en avant-plan la diversité des individus dans le but de favoriser l’apprentissage d’une matière, ce qui incite les étudiants à expliciter davantage leurs points de vue. On leur recommande entre autres d’approfondir leurs connaissances personnelles (leurs croyances et pratiques) pour mieux comprendre les individus et ainsi favoriser la diversité. Le dernier chapitre de la première partie avait originalement été écrit en 1998 par Eileen de los Reyes, Hal Smith, Tarajean Yazzie-Mintz, Yamila Hussein et Frank Tuitt, avec José Moreno, Anthony De Jesús, Dianne Morales et Sarah Napier. On y révèle les impacts d’un nouveau format de cours donné à Harvard, nommé le T-128 qui permet aux personnes étudiantes de participer et de commenter les enseignements. L’utilisation de ce nouveau format met au défi les croyances populaires, car on postule dans ce chapitre que l’apprentissage peut être assuré autant par les professeurs que par les étudiants. Certes, comme on le mentionne, le cours T-128 est une prémisse de ce que pourrait devenir l’éducation, mais également la société; un endroit où les critiques constructives permettent de développer les connaissances et favoriser l’équité en société. Dans le quatrième chapitre, Bianca C. Williams met en relation le partage de connaissances et d’expériences personnelles des étudiants et étudiantes avec celles du personnel enseignant. Elle précise qu’il est essentiel que l’enseignant participe à ce partage pour que les étudiants se sentent en confiance. L’auteure montre que les étudiants peuvent apprendre de leurs expériences partagées en classe en abordant la honte associée à un événement donné. Le chapitre suivant se distingue par son …

Appendices