Ce dernier numéro de l’année comprend onze articles, dont quatre dans le dossier spécial issu du congrès Atlas-AFMI qui s’est déroulé à Nice en 2022. Un mot des rédacteurs en chef invités, au titre accrocheur Éthique, résilience et nouveaux défis du management international met en contexte les défis actuels en Managemeng International ainsi que les quatre articles retenus Le premier article régulier a pour autrice Savéria Cecchi. Il s’intitule : Rôle des routines et de leurs artefacts dans l’articulation entre standardisation et flexibilité : proposition d’un cadre conceptuel intégrateur. Savéria Cecchi propose une démarche visant à organiser différentes contributions dialoguant peu entre-elles au sein d’un cadre intégrateur. Le cadre proposé est fondé sur le développement des concepts d’inscription et d’affordance. Il permet non seulement de penser les artefacts dans leur imbrication avec les situations sociales au sein desquelles ils sont conçus et utilisés, mais également de prendre en compte leurs formes matérielles. Le second article est proposé par Ali Uyar, Faten Lakhal, Cemil Kuzey et Abdullah S. Karaman avec pour titre : Les actionnaires apprécient-ils la responsabilité sociale des entreprises ? Le rôle de la visibilité de l’entreprise, des ressources financières disponibles et de la surveillance. Même si de nombreuses études antérieures ont examiné la relation entre la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et la valeur de l’entreprise, les conclusions ont été divergentes. Cette étude examine donc comment la visibilité de l’entreprise, les ressources financières et la surveillance influent sur la relation entre la RSE et la valeur de l’entreprise. Les auteurs constatent que la performance RSE et ses trois dimensions : environnementale, sociale et de gouvernance, ont des effets positifs sur la valeur de l’entreprise. Les résultats montrent également qu’en présence de ressources excédentaires et d’une gouvernance d’entreprise solide, l’effet positif de la RSE sur la valeur de l’entreprise est fortement soutenu. Ces résultats suggèrent enfin que les dirigeants doivent à la fois prendre en compte les intérêts des actionnaires et répondre aux préoccupations des parties prenantes, surtout lorsque l’entreprise dispose de ressources financières disponibles et un conseil efficace. Le troisième article a pour titre : Retour aux origines : une redécouverte du rôle des individus dans le modèle d’Uppsala. Il est le fruit du travail de Stefano Valdemarin pour revenir sur le modèle d’Uppsala. Pendant 40 ans, ce modèle s’est focalisé sur l’internationalisation des entreprises, considérant le niveau d’analyse individuel comme une boîte noire. Récemment, le modèle a été critiqué à cet égard par plusieurs chercheurs, incitant ses auteurs à introduire le niveau micro dans certaines dimensions analysées. Mais est-il vraiment possible d’intégrer pleinement le niveau individuel dans le modèle d’Uppsala ? L’objectif est ici de formuler une réponse à cette question en s’appuyant sur une revue systématique de la littérature. Au-delà de ses apports méthodologiques, cette recherche redécouvre le rôle des individus, montre comment le modèle peut les intégrer en développant une approche micro-fondamentale complète, et suggère de nouvelles pistes de recherche. L’article suivant est proposé par Viatcheslav Avioutskii et Fabrice Roth. Son titre est : Analyse de la réaction géopolitique et normative des firmes opérant en Russie à l’agression de l’Ukraine. Les auteurs étudient l’effet de l’agression de l’Ukraine par la Russie sur les décisions des entreprises étrangères de sortir du marché russe. Ils proposent une approche géopolitique du Management international pour inscrire ces décisions dans un contexte de démondialisation en prenant en compte les facteurs ESG des entreprises pour expliquer les décisions de sortie. Ils utilisent une analyse de régression multiple pour tester l’effet de ces variables sur un échantillon d’environ 2000 firmes. Leurs résultats montrent que les décisions de sortie des firmes …
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Franck Barès
Professeur titulaire, Rédacteur en chef, HEC Montréal
franck.bares@hec.ca