Mot de la rédaction[Record]

  • Patrick Cohendet

Ce nouveau numéro de Mi est composé d’un dossier thématique de 3 articles issus de la conférence annuelle de l’association Atlas-AFMI et d’un ensemble de 10 contributions (9 articles et une note de lecture) sélectionnées dans le cadre du fonctionnement régulier de Mi. Le dossier thématique présenté par nos collègues François Goxe et Michaël Viegas Pires de l’association francophone de Management International (Atlas-AFMI) porte sur le thème « Crise et adaptation en Management International ». Les trois articles présentés dans cette sélection sont tous issus de la 11e Conférence annuelle Atlas-AFMI qui s’est tenue en mai 2021. Les articles sélectionnés traitent de questions fondamentales pour le management international : Quels sont les impacts des chocs exogènes dans le champ du management international ?; Quelles sont les différentes approches de la gestion de la diversité dans les organisations internationales ou sur la voie de l’être, et comment ces choix managériaux peuvent-ils affecter le processus d’internationalisation ?; Quelles sont les différentes dimensions pertinentes de cette diversité, et comment les mesurer ? Nous tenons à remercier très vivement nos deux collègues qui en tant que co-rédacteurs en chef invités ont fait un travail très rigoureux de sélection et de synthèse pour aboutir à un dossier thématique de grande qualité, ainsi que l’ensemble des collègues de Atlas-AFMI pour leur soutien constant et si précieux pour la revue. Les contributions sélectionnées dans le cadre du fonctionnement régulier de la revue sont les suivantes : Dans l’article « Stratégie multi-business models et disruption. La conquête du marché bio par Carrefour », Arthur Caré et Pierre Roy analysent la manière dont une entreprise établie pilote plusieurs business models (BM) dans un processus de disruption afin de prendre l’avantage sur les nouveaux entrants. Les résultats de l’étude montrent dans un premier temps que la construction d’un portefeuille de BM permet à une entreprise établie de résister à une disruption puis, dans un second temps, comment la gestion stratégique de ce portefeuille facilite la conquête d’un marché de masse. La recherche s’appuie sur une étude de cas longitudinale centrée sur l’entreprise Carrefour et sa stratégie face à la disruption de l’agriculture biologique dans le secteur de la distribution alimentaire française. La contribution de Guillaume Plaisance, « Les associations françaises face à la crise de la Covid-19 : une approche par les ressources et les parties prenantes » étudie la pertinence des théories des parties prenantes et de la dépendance aux ressources à travers l’analyse du fonctionnement des associations françaises face à la crise de la Covid-19. Une large enquête et une opérationnalisation des théories au filtre de l’orientation sociétale mettent en avant les effets positifs du maintien des dispositifs de gouvernance sur la performance de court terme, un effet positif de la dépendance aux parties prenantes sur l’adoption d’une orientation sociétale et un effet négatif pour la viabilité, ainsi que des rôles différenciés en fonction de l’horizon temporel de l’orientation sociétale sur la viabilité. Yves Plourde, dans l’article « L’étendue géographique des problèmes environnementaux et l’impact du soutien interne sur le succès des interventions locales des ONG internationales : le cas de Greenpeace », vise à mieux comprendre les impacts du soutien international dans la réalisation des interventions locales des ONG environnementales. Son étude examine 102 interventions menées par 5 organisations nationales de Greenpeace en Europe. Les résultats démontrent que les avantages du soutien international dépendent en partie de l’étendue géographique des problèmes ciblés par l’ONG. Alors que les interventions ciblant des problèmes internationaux bénéficient du soutien international de l’organisation, les interventions ciblant des problèmes locaux présentent une plus grande probabilité de succès lorsque réalisées sans cet apport. …