Abstracts
Résumé
On prétend que les noms propres ne se traduisent pas. Ceci est loin d’être le cas des noms d’institutions, qui comportent souvent un équivalent très officiel dans plusieurs langues étrangères, mais il ne semble pas exister une doctrine établie concernant les principes qui doivent présider à ce genre de traduction. La présente étude vise à proposer quelques principes à la lumière de l’observation de la pratique actuelle, telle qu’on la constate en Europe en particulier. À partir d’Internet, qui sert de mégacorpus, on a examiné des traductions de noms d’institutions (politiques, économiques et d’enseignement) sur les plans international et européen, national, régional (et départemental pour la France) et local. Le plan international semble le plus systématique, le plan local le moins en ce qui concerne la présence de la traduction et de sa forme. On propose une série de recommandations à l’intention d’institutions désireuses de traduire leur nom.
Mots-clés/Keywords:
- international,
- national,
- noms d’institutions,
- nom propre,
- régional
Abstract
It is often claimed that proper names are not translated. This is clearly not the case for names of institutions, which often have official equivalents in various foreign languages, but there seems to be a lack of discussion on the principles which govern this translation. The following study intends to provide some guidelines for translating names of institutions, derived from the observation of current practice, particularly in Europe. Using the Internet as a megacorpus, translations of institutions (political, economic and educational) were examined on an international and European, national, regional (and – for France – departmental) and local level. It appears that the international level is the most and the local the least systematic in both providing translation or not, and in the form this translation takes. A series of recommendations are put forward for local institutions contemplating a translation of their names.
Appendices
Références
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