La rage de Vivre et les « Cahiers noirs » (1934-1935)

Résumé

Areligieuse mais politique comme les Jeune-Canada qu’elle considère par ailleurs « bourgeois », la revue Vivre se démarque de la Jeunesse ouvrière catholique, de L’Action nationale et des « métaphysiciens » de La Relève. Éclectique dans ses inspirations politiques et intellectuelles, anticonformiste par son ton, la revue de Québec se met aussi à l’enseigne de Jean-Charles Harvey, dénonciateur des « demi-civilisés ». « Vivre » est pour l’éphémère revue « combattre la peur » et plaider pour la vie, pour le vivant, pour le présent contre le conformisme des peureux qui prennent le passé pour maître. Vivre renaîtra dans La Nation.

Abstract

The areligious journal Vivre differed significantly from the Jeunesse ouvrière catholique, L'Action nationale, and the "metaphysicists" of La Relève. However, like the Jeune-Canada movement, which it considered "bourgeois," the Quebec-city based Vivre was quite political. Eclectic in its political and intellectual inspirations and anti-conformist in tone, the journal found one of its leading figure in Jean-Charles Harvey, who is perhaps best known as the denunciator of the "demi-civilisés." For Vivre, "to live" was to "combat fear" and exalt life and all that was living. The ephemeral journal, which would eventually reemerge as La Nation, embraced the present and rejected the conformism of anxious intellectuals who looked to the past for inspiration.