Abstracts
Résumé
Cet article revisite l’historiographie de la musique country aux États-Unis et celle de la musique traditionnelle au Québec en croisant l’analyse des phénomènes des barn dance shows et des veillées du bon vieux temps des années 1920. En extirpant ces pratiques culturelles de leurs cadres nationaux et des présupposés découlant de la catégorisation musicale, l’auteur y observe de nouvelles potentialités, autant d’un point de vue esthétique et poétique que social et politique. Les spectacles de musique du bon vieux temps, de part et d’autre de la frontière, auraient ainsi brièvement offert à leur public une occasion de moduler leur rapport aux identités collectives, aux traditions et au passé à l’aune du rire, de l’humour et de la parodie.
Abstract
This article revisits the historiography of country music in the United States and that of traditional music in Quebec by comparing the phenomena of barn dance shows and veillées du bon vieux temps of the 1920s. By removing these cultural practices from their respective national frameworks and from assumptions born of musical categorization, it becomes possible to observe new potentialities, as much from an aesthetic and poetic point of view as from a social and political one. The musical performance of the good old days, on both sides of the border, has briefly offered an opportunity for the audience to modulate its relationship to collective identities and to the past through laughter, humor, and parody.