Abstracts
Résumé
Sera explorée dans cet article la question suivante : comment s’élabore en parallèle dans Partisans et dans Parti pris, deux revues phares des années 1960, une pensée marxiste qui soit simultanément solidaire des luttes pour la décolonisation et de la New Left? Suivre les années d’existence de ces deux revues nous permet de prendre comme point de départ la guerre d’Algérie d’un côté, les balbutiements de la Révolution tranquille de l’autre, et d’avancer dans la décennie en tenant compte des contestations de la guerre du Vietnam et de l’éclosion du marxisme scientiste, de l’antipsychiatrie, des pédagogies alternatives, etc. Nous nous demanderons par ailleurs quels sont les rapports qu’entretiennent ces deux revues. Doit-on parler d’échange plus que d’influence? Nous partagerons quelques observations en ce qui concerne la place de la littérature et de l’élaboration, dans ces pages, d’esthétiques socialistes (devrait-on plutôt parler d’esthétiques de la résistance?) se distinguant clairement du réalisme social.
Abstract
The following question will be explored in this article: how did Partisans and Parti pris, two leading journals of the 1960s, develop a Marxist thought that was simultaneously in solidarity with the struggles for decolonization and the New Left? Analyzing the years of existence of these two journals allows us to have as a starting point the Algerian War on the one hand, and the beginnings of the Quiet Revolution on the other, and to explore the 1960s through the challenges of the Vietnam War and the emergence of scientist Marxism, anti-psychiatry, alternative pedagogies, etc. We will also ask what the relationship between these two journals is. Should we speak of exchange rather than influence? We will share some observations concerning the place of literature and the elaboration, in these pages, of socialist aesthetics (should we rather speak of aesthetics of resistance?) clearly distinct from social realism.
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