Abstracts
Résumé
Cette étude tente de montrer que la démonstration est conçue par les commentateurs médiévaux comme un instrument permettant de faire progresser la connaissance du monde. Même si la théorie de la démonstration n’est pas une « logique de la découverte », elle aurait pour but spécifique de décrire les caractéristiques que devrait avoir un discours apte à manifester l’articulation causale de choses appartenant à un même genre. À partir de l’analyse de quelques textes de Thomas d’Aquin sur la distinction entre la connaissance propter quid et la connaissance quia, on montrera que ladite articulation représente la nouveauté même qui est censée être acquise par un syllogisme démonstratif. Cette conclusion sera confirmée par l’étude de quelques textes de la Logica d’al-Ghazālī qui semblent révéler des présupposés présents dans certains écrits des commentateurs latins comme Thomas d’Aquin.
Abstract
This study is an attempt to show that demonstration was conceived by medieval commentators as an instrument for advancing knowledge of the world. Although the theory of demonstration is not a “logic of discovery”, its specific aim would be to describe the characteristics that should have a discourse to be able to express the causal articulation of things belonging to the same genre. From the analysis of some texts by Thomas Aquinas on the distinction between knowledge propter quid and knowledge quia, it will be shown that the causal articulation represents the very novelty which is supposed to be acquired by a demonstrative syllogism. This conclusion will be confirmed by the analysis of some texts of the al-Ghazālī’s Logica which seem to reveal presuppositions of the writings of Latin commentators like Thomas Aquinas.