FR:
La constellation sémantique autour de la notion d’arbitrage paraît paradoxale : d’un côté, le terme d’« arbitre » désigne celui ou celle qui, en sport par exemple, permet, par son impartialité et sa mise en oeuvre des lois du jeu, qu’une rencontre se déroule sans heurts. D’un autre, des décisions sont dites « arbitraires » précisément lorsqu’elles ne correspondent pas à l’observation des règles établies. À travers son expérience personnelle de 45 années d’arbitrage de football, l’auteur, prêtre diocésain et professeur de théologie, propose une exégèse de la figure de Dieu comme « arbitre des nations » selon Isaïe (2,1-5), qui valorise la fonction arbitrale en tant que servante de la réconciliation, à condition d’échapper à tout arbitraire. Sur le terrain comme dans l’existence, si le premier est comme le reflet de la seconde.
EN:
The semantic constellation around the notion of arbitration seems paradoxical : on the one hand, the term “referee” refers to the one who, in sport for example, allows, by its impartiality and its implementation of the laws of the game, that a meeting takes place smoothly. On the other hand, decisions are called “arbitrary” precisely when they do not correspond to compliance with established rules. Through his personal experience of 45 years of refereeing football, the author, a diocesan priest and professor of theology, offers an exegesis of the figure of God as the “arbiter of nations” according to Isaiah (2:1-5), which values the arbitral function as a servant of reconciliation, on condition of escaping all arbitrariness. On the ground as in existence, if the former is like the reflection of the latter.