Abstracts
Résumé
Qui agit quand j’agis ? Cet article s’intéresse à la réception philosophique de deux versets scripturaires, Jn 15,5 et Ph 2,13, qui, l’un comme l’autre, énoncent une certaine intervention de Dieu dans les actes que l’homme effectue. On prend en premier lieu en considération l’occasionnalisme malebranchiste. On envisage ensuite, au sein du kalâm, le courant asharite, souvent présenté comme « occasionnaliste », et sa réfutation par le philosophe chrétien de l’école de Baghdad Yaḥyâ ibn ‘Adî. On regarde enfin comment la tradition médiévale a, à la suite d’Augustin, concilié nos deux versets avec l’affirmation de la libre volonté humaine.
Abstract
Who acts when I act ? The present essay is concerned with the philosophical reception of two scriptural verses, John 15, 5 and Philippians 2, 13, which both set forth a certain intervention of God in the acts performed by man. We first take into consideration Malebranche’s occasionalism. We then consider, within the kalâm, the ashrahit current, often presented as “occasionalist,” and its refutation by the Christian philosopher from the Baghdad school Yaḥyâ ibn ‘Adî. We finally take into account how the medieaval tradition has, in the wake of Augustine, conciliated our two verses with the affirmation of the free human will.