Abstracts
Résumé
Face aux trois tentations majeures du catholicisme traditionnel (mais dont il n’a pas le monopole), à savoir le particularisme absolutisé de la compréhension qu’il a de lui-même, le supranaturalisme de sa compréhension de Dieu, l’an-historisme de la théologie mystique, face ainsi à la théologie dualiste de la délimitation par rapport à ce qui n’est pas lui, le concile Vatican II représente, dans sa visée, l’ouverture au réel tel qu’il est, dans un esprit non de discrimination mais de discernement, avec la question : qu’est-ce qui dans le réel est constructeur, qu’est-ce qui est destructeur ? Il est mû par la conscience que Dieu est le Dieu du réel et la foi, foi au coeur du réel. Il marque l’ouverture à une théologie de la récapitulation selon laquelle toutes choses sont récapitulées par Dieu en Christ, et ainsi à une intégration critique du réel, dépassant par là l’exclusivisme du catholicisme traditionnel et accédant à l’exigence d’une théologie critique — exclusive et inclusive à la fois — de la catholicité.
Abstract
Over against the three major temptations of catholicism (not exclusively catholic however), which are the absolutized particularism of its autocomprehension, the supernaturalism of its comprehension of God, the nonhistorical character of mystical theology, then over against the dualistic conception of its distinction from what is different from itself. Council Vatican II stands for an opening to the real as it is, in a spirit not of discrimination but of discernment, with the question : what in the real is creative, what is destructive ? It is motivated by the consciousness that God is the God of the real, and that faith is to be found at the heart of the real. It means the opening to a theology which recapitulates everything in Christ, that is, the opening to a critical integration of the real, according to the requirements of a critical theology of catholicity — at the same time exclusivist and inclusivist — over against the exclusivism of traditional catholicism.