Abstracts
Résumé
Le « cas » de Marie de la Trinité illustre d’une manière particulière la thématique « croyance et psychanalyse ». En effet, chez cette soeur dominicaine des campagnes, la foi religieuse et la croyance en sa vocation de dévotion interfèrent très étroitement avec l’expérience psychanalytique : d’une part, elle se prête pendant quatre années à une cure psychanalytique avec le docteur Jacques Lacan, d’autre part, elle exercera elle-même quelque temps la profession de psychothérapeute. Pour Marie de la Trinité, la psychanalyse arrive à un moment critique de son existence, alors que ce qu’elle nomme ses « obsessions » lui rendent la vie impossible et lui interdisent même de pratiquer sa foi ; elle se tourne alors vers des traitements divers, parfois brutaux et inhumains. Ce n’est pas la psychanalyse qui la guérira, mais c’est à partir de cette expérience qu’il lui sera donné de triompher de son mal et, en comprenant quelle en était l’origine, d’entreprendre « sa propre rééducation » et de connaître « la lumière et l’harmonie » dans sa vie de dévotion.
Abstract
The case of Mary of the Trinity illustrates in a particular way the thematic of “belief and psychoanalysis”. Indeed, in this Dominican sister, a missionary in the country, religious faith and belief in her vocation of devotion closely interfere with psychoanalytical experience : on the one hand she undergoes a four year psychoanalytical cure with Doctor Jacques Lacan ; on the other hand she works for a while as a psychotherapeutist. For Mary of the Trinity psychoanalysis appears at a critical moment in her life, just as what she calls her “obsessions” make her life unbearable and even prevent her from practising her faith ; then she tries many different treatments, sometimes brutal and inhuman. Psychoanalysis won’t cure her, but thanks to this experience, she will overcome her pain and by understanding its origin will undertake “her own reeducation” and know “light and harmony” in her life of devotion.