Abstracts
Résumé
« Qu’est-ce que la nature ? » Selon Gérard Siegwalt, cette question ne peut pas être abordée convenablement dans le cadre de l’approche objectiviste et dualiste de la nature qui nous présente celle-ci comme une chose (res) extérieure, séparée de l’être humain et de Dieu. D’ailleurs, le dualisme et l’objectivisme, dont les corollaires principaux sont le matérialisme mécaniciste et le déterminisme, apparaissent de plus en plus problématiques au sein du « nouveau paradigme ». Ils appellent une reprise réflexive, philosophique, non seulement en regard de la justesse fonctionnelle des énoncés scientifiques proprement dits, mais aussi de la valeur épistémologique et de la teneur ontologique de ces énoncés. Siegwalt cherche à discerner et à coordonner les niveaux : scientifique, philosophique et mythique. La philosophie de la nature mise de l’avant ici se veut à la fois totalisante et unitaire, religieuse ; elle cherche à rassembler les parties et le tout. Cette quête relève de la démarche sapientiale, ascendante, qui part du monde ou de l’immanence pour aller vers l’Être de la révélation universelle. Cette quête est profane. Elle est située à l’entrée du temple où elle prépare à parler de la nature comme Création.
Abstract
“What Is Nature ?” According to Gérard Siegwalt, this question cannot be treated adequately within the frame of a dualist and objectivist approach which views nature as a thing (res) located outside, separated from human beings and from God. Dualism and objectivism, and their corollaries, such as mechanistic materialism or determinism, are less and less in consonance with the emerging scientific paradigm, may it be on the level of the functional adequateness of statements or in regards to the epistemological and ontological values of these statements. Siegwalt not only wishes to distinguish and clarify, but strives at coordinating the different levels : scientific, philosophic and mythic. He puts forth a holistic and unitary philosophy of nature that can also be called religious since it aims at reassembling the parts between them and in reference to the whole. This quest proceeds from what Siegwalt calls the sapiential approach. It is an ascending method starting from the world or immanent reality, going towards universal revelation. This quest is essentially profane. It locates itself at the entrance of the temple where it prepares to speak of nature as Creation.