Abstracts
Résumé
Cet article se penche sur la doctrine de l’abstraction chez les néo-scolastiques et ses sources immédiates (Cajetan, Jean de Saint-Thomas) pour en évaluer la fidélité par rapport à ses sources ultimes (Aristote et Thomas d’Aquin), avec insistance — terminologique et conceptuelle — sur la distinction thomasienne entre abstraction et séparation (formulée, autour de 1257-1259, dans le commentaire SuperBoetium« DeTrinitate »), une distinction aussi présente dans des textes de maîtres ès arts de l’Université de Paris contemporains ou même antérieurs, une distinction capitale — est-il rappelé en conclusion — par laquelle l’Aquinate limite épistémologiquement la portée de la théologie philosophique. On prépare ainsi l’étude du témoignage jusqu’ici inédit des Communia logic<a>e (vers 1250) sur ce thème de l’abstraction et de la séparation.
Abstract
This article deals with the doctrine of abstraction among neo-scholastics and their immediate sources (Cajetan, John of St. Thomas), with a view to gage how faithful to its primary sources (Aristotle and Thomas Aquinas) it is, insisting — terminologically and conceptually — on Aquinas’ distinction between abstraction and separation (formulated, around 1257-1259, in the commentary Super Boetium “De Trinitate”), a distinction also found in some contemporary or even former texts of Arts Masters of the University of Paris, a key distinction to boot — as is pointed out in the conclusion — by means of which Aquinas limits, epistemologically speaking, the scope of philosophical theology. This paves the way to the study of the hitherto unedited testimony of the Communia logic<a>e (circa 1250) concerning this question of abstraction and separation.