FR:
Après avoir fait la distinction établie par E.D. Hirsch entre le sens d’un texte voulu par l’auteur et les diverses significations qu’il a prises au cours de l’histoire, l’auteur présente les deux lectures actuelles sur l’Idée du Bien chez Platon. La première lecture, dite non ésotériste, recourt au paradigme traditionnel de l’autarcie des dialogues, jadis établi par F. Schleiermacher pour dégager le sens voulu par Platon de ce passage de la République (VII, 502c-509c). La seconde lecture recourt à un nouveau paradigme, dit ésotériste, établi par l’École de Tübingen-Milan (Krämer, Gaiser, Szlezák, Reale) et cherche le sens voulu par Platon en recourant à son enseignement oral. L’auteur soutient que le sens de ce passage est mieux dégagé par une lecture non ésotériste, tandis que la lecture ésotériste en dégage plutôt les significations que lui ont données les disciples de Platon dans l’Ancienne Académie, tels qu’Aristote, Speusippe et Xénocrate.
EN:
According to the distinction already established by E.D. Hirsch between the meaning of a text, that given by the author, and its different significances given through history, the author presents two contemporary readings of the Idea of the Good in Plato. The first one, called non-esoterist, is based on the traditional principle of the autarchy of Plato’s dialogues, already established by F. Schleiermacher, to bring out the meaning of Republic VII, 502c-509c. The second reading has recourse to a new paradigm, called esoterist, established by the Tubingen-Milan School (Krämer, Gaiser, Szlezák, Reale), searches for its meaning through the oral teaching of Plato. The conclusion of our study is that the meaning of that passage is best understood through a non-esoterist reading, whereas the esoterist reading brings out rather the significances of the text given by the disciples of Plato in the Ancient Academy : Aristotle, Speusippus and Xenocrates.