Abstracts
Résumé
Les réserves constantes de Platon concernant l’art du point de vue moral et politique ont contribué à occulter la dimension esthétique de ses analyses de l’art et à conforter l’idée qu’il n’existe pas, à strictement parler, d’esthétique platonicienne. Telle est, précisément, la thèse que nous souhaiterions infirmer en montrant que Platon, sans faire de l’esthétique une sphère autonome du discours philosophique, développe une théorie de la sensibilité et reconnaît la spécificité du plaisir et du jugement esthétiques, de même que celle du rapport de l’oeuvre d’art au réel. Nous aurons ainsi démontré qu’il existe bien une esthétique platonicienne.
Abstract
Plato’s constant reservations concerning art from the moral and political point of view have to some extent concealed the aesthetic dimension of his analyses of art and helped to consolidate the idea that there is, strictly speaking, no such thing as a Platonic aesthetics. We wish to contest the latter view and to show that Plato, without considering aesthetics as an autonomous philosophical sphere, does develop a theory of sensibility and recognizes the specificity of aesthetic pleasure and judgement as well as the specificity of the relation between art and reality. We will thus have proven that there is indeed a Platonic aesthetics.