Abstracts
RÉSUMÉ
Billy Budd, la dernière oeuvre de Melville, contient le récit de quatre morts violentes. Deux marins meurent victimes de leur devoir en temps de guerre. L’amiral Nelson succombe lors de la bataille de Trafalgar après s’être théâtralement exposé au feu de l’ennemi ; le héros éponyme, condamné par effet de la loi martiale, meurt innocent mais parfait dans sa soumission. Toutes ces morts, mais surtout les deux dernières, sont présentées par l’auteur comme pouvant être éclaircies, peut-être, en ayant recours à une notion de sacrifice. L’article assure qu’il n’en est rien, car aucune de ces victimes n’est la « victime parfaite » qu’exige la conception biblique de sacrifice expiatoire.
ABSTRACT
Billy Budd, Melville’s last work, contains the narration of four violent deaths. Two sailors die in war time doing their duty. Admiral Nelson falls during the battle of Trafalgar after exposing himself dramatically to enemy fire. And the hero, condemned under martial law, dies innocent but perfect in his obedience. All these deaths, but especially the last two, are presented by the author as being possibly understandable thanks to a notion of sacrifice. The article shows that this is not the case since neither of them is the “perfect victim” required by biblical notions of expiation.