Abstracts
Résumé
Pour réaliser le défi de l’évangélisation dans l’activité catéchétique, l’Église du Québec choisit de parler de Dieu et du Christ selon trois fondements : une anthropologie de l’incarnation ; un christocentrisme trinitaire ; une parole au service de l’humanisation des personnes et de la société. Cet article explore ces fondements à partir d’Augustin, de Michel Henry et d’une théologie ancrée dans une théorie du langage. Ces arrière-plans permettront de donner un cadre théorique pour penser la Parole, son lieu d’origine et son mode d’action ainsi que sa dimension temporelle en tant que mode d’actualisation et de présence au monde. Les enjeux théoriques de l’anthropologie de l’incarnation permettront de déployer une christologie trinitaire et de repenser à nouveaux frais le type de rapport au monde commandé par cette perspective sur l’incarnation. Puis, il s’agira de voir en quoi la parole trinitaire est incarnée dans l’Église, icône de la Trinité, et comment le projet de l’Église québécoise peut être nourri par ces perspectives, toujours dans l’horizon de la spécificité de l’incarnation du Verbe.
Abstract
In order to face the challenge of evangelization in the context of catechesis, the Church in Québec prefers to talk about God and Christ according to three basic elements : an anthropology of the incarnation, a trinitarian Christocentrism, and a language aimed at the humanization of people and society. This article explores these three elements on the basis of Augustine, Michel Henry, and a theology rooted in a theory of language, thereby providing a theoretical framework for thinking about the Word, its origin, its activity, as well as its temporal dimension.