Littérature et histoire du christianisme ancien[Record]

  • Eric Crégheur,
  • Steve Bélanger,
  • Serge Cazelais,
  • Dominique Côté,
  • Lucian Dîncã,
  • Steve Johnston,
  • Michael Kaler,
  • Jean Labrecque,
  • Charles Mercure,
  • Louis Painchaud,
  • Timothy Pettipiece,
  • Paul-Hubert Poirier and
  • Jennifer Wees

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  • Ont collaboré à cette chronique
    Eric Crégheur
    en a assuré la rédaction

  • Steve Bélanger

  • Serge Cazelais

  • Dominique Côté

  • Lucian Dîncã

  • Steve Johnston

  • Michael Kaler

  • Jean Labrecque

  • Charles Mercure

  • Louis Painchaud

  • Timothy Pettipiece

  • Paul-Hubert Poirier

  • Jennifer Wees

La sagesse est un vaste sujet. Avec ce livre, par exemple, c’est en presque 2 000 pages qu’on traite des maîtres spirituels et de leurs écrits. Comment critiquer un tel ouvrage ? Commençons peut-être par décrire l’objectif de ce livre. Les éditeurs le présentent comme une collection de textes écrits par et pour ceux qui « refusent de s’en tenir à une vision purement matérialiste de l’homme et du monde » (p. 8), donc des textes spirituels dans le sens libre et ouvert du mot — pour ne pas dire vague. On admet tout et on met tout côte à côte. Comme le disent les éditeurs, on y a fait « une recherche plus attentive à ce qui rassemble et qui ressemble qu’à ce qui sépare ou diverge » (p. 9). Il s’agit alors d’une vulgarisation, un peu Nouvel Âge dans l’esprit. Ce n’est pas là un problème puisqu’on a toujours besoin de bonnes vulgarisations. Et la nôtre est effectivement bonne, même si elle n’est pas parfaite. Le livre se divise en trois parties. L’ouvrage débute par une centaine de petites biographies des maîtres spirituels (en moyenne cinq à dix pages chacune). De l’Égypte pharaonique aux « lamas tibétains contemporains », on trouve tous les grands noms, et quelques-uns auxquels on s’attendrait moins, comme Mani (biographie écrite par Madeleine Scopello, qui a fait aussi la biographie des « Gnostiques ») ou Thomas Münzer. Les maîtres des traditions chrétiennes, musulmanes et juives (dans cet ordre) sont les plus représentés. Cela ne choque pas : un livre doit répondre aux besoins et aux connaissances de son auditoire, surtout composé d’occidentaux en ce qui nous concerne. Par ailleurs, on y trouve aussi plusieurs biographies de maîtres qui viennent d’autres traditions. La deuxième partie, « Trésors de Sagesses », présente quelques extraits de textes spirituels, organisés en chapitres par thème, tels que « L’Homme et le Divin ». C’est ici que le livre devient un peu trop Nouvel Âge. Il y a de véritables et d’énormes différences entre les traditions religieuses, et je trouve embêtant que l’on nie ces différences pour créer une fausse — et ennuyante — unité. Par exemple, le chapitre consacré à « L’Un et le Multiple » contient « le grand hymne à Aton », un Upanishad, le prophète Jérémie, Plotin, Hildegarde de Bingen, Rûmi, Eckhart, Spinoza, et j’en passe. Ce chapitre — et plusieurs autres — aurait dû plutôt être intitulé « Le Multiple réduit à l’Un ». Malgré cette critique, il faut dire qu’on trouve des choses intéressantes dans cette partie, comme quelques textes de Nag Hammadi (l’Exégèse de l’âme et l’Allogène), le De abstinentia de Porphyre, et un texte de Najm al-Din Kubra sur « le chemin des intrépides ». La troisième partie, qui se veut synthétique, est très courte (seulement 300 pages !). Elle donne de brefs résumés des « spiritualités dans l’histoire », organisées par région géographique ou par religion. Dans une vingtaine des pages, on essaie donc de décrire la spiritualité de la Mésopotamie, du bouddhisme, ou de l’Afrique Noire, etc. L’idée est bonne, mais le résultat — comme on doit s’y attendre — n’est pas très satisfaisant. Enfin, disons que rien n’est pas parfait : outre ces critiques, on peut ajouter que beaucoup plus d’information bibliographique aurait été utile pour ceux qui voudraient poursuivre plus loin leurs recherches. Malgré tout, j’ai trouvé ce livre intéressant, plein d’informations, bien écrit et facile à comprendre. Il m’a d’ailleurs déjà été utile pour mes propres recherches. On ne peut demander plus. Michael Kaler Cette nouvelle livraison de l’Augustinus-Lexikon compte vingt-neuf articles, que …

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