Abstracts
Résumé
Au point de départ, l’acte théologique se constitue par la lecture des Écritures. Mais cette lecture, par laquelle se produit un sujet théologien, ne peut elle-même se résoudre que dans une écriture par laquelle ce sujet fait trace, à son tour, de son expérience. Le présent article investigue ces rapports complexes de la théologie aux Écritures et à l’écriture pour tenter d’en définir l’acte théologique comme traversée des textes et production d’un sens. La théologie, argumente-t-il, suppose que le lecteur-écrivain se situe dans l’axe de l’Autre, c’est-à-dire dans un rapport au texte et à l’ordre symbolique du monde qui consiste à ne pas se laisser arrêter par leurs valeurs acquises, à continuer sans relâche à interroger ce qu’ils laissent à désirer. Cet acte, dès lors, ne peut se réaliser que dans le lieu de son impossibilité même : donner figure à l’Autre en sachant que cet Autre lui échappe.
Abstract
The theological work starts by reading Scriptures. This reading, which produces the theological subject, yet needs a writing by which this subject traces his own experience. The present paper investigates the complex relations that the theologian must keep up with reading and writing in order to define the specific locus of his work. Theology, it argues, supposes that the reader-writer places himself in the axis of the Other, that means, in such a relation with texts and symbolic order of the word as he will not be stopped by actual value systems and he will keep inquiring what is left open to desire by them. This act, therefore, can take place only in the context of its own impossibility : it gives a representation of the Other while knowing that the Other cannot be represented.