Abstracts
Résumé
Dans cet article, l’auteur s’efforce de saisir les mouvements sociaux qui parcourent les sociétés post-industrielles comme les signes d’une transformation profonde de la logique et des mécanismes qui guident nos sociétés. Il esquisse une interprétation de ces formes contemporaines d’action collective que constituent les mouvements « post-politiques » des jeunes, des femmes, des groupes nationaux et des communautés ethniques ainsi que les mobilisations écologiques.
Ces mouvements sont pour l’auteur « post-politiques », dans le sens où ils débordent complètement les cadres traditionnels d’organisation et de compréhension politiques des sociétés industrielles. Il n’est donc plus possible de les saisir correctement à travers des schèmes d’analyse qui sont marqués historiquement par les formes politiques que ces sociétés ont produites.
Peut-on même parler de « mouvements » ? Il s’agit plutôt d’espaces de rassemblement, de réseaux diffus de groupes, de points de rencontre qui diffèrent profondément de l’acteur collectif organisé politiquement. Doit-on qualifier ces phénomènes de désagrégation ? Nous nous trouvons plutôt en face d’un changement du modèle et de la forme de rassemblement de l’acteur collectif qui pose le problème du rapport entre les mouvements et les systèmes de représentation et d’organisation politique.
Abstract
The author analyses various social movements characteristic of post-industrial societies as indications of a profund transformation of the logic and the mechanisms underlying contemporary society. He outlines his interpretation of the collective action proposed by the new "post-political" movements: youth, women, national minorities and ethnic groups as well as ecology groups.
These movements are considered as "post-political" in the sense that they do not fit into traditional analyses of political organization and action in industrial societies. The modes of analysis appropriate to political action in industrial societies may constitute more of a hindrance than a help to our understanding of these movements.
One may well ask whether the term "movements" is the most appropriate. Perhaps it would be more useful to speak in terms of "focal points" or informal networks. It would seem, in any case, that our analysis must be radically different than in the case of the politically organized collective actor. Should these new forms of organization and action be seen simply as a breakdown of traditional behaviour? Or would it be more useful to say that we are facing a new model of organization of the collective actor which poses the problem of the relationship between these movements and the traditional systems of political representation and organization.
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