Abstracts
Résumé
Dans la foulée des événements du 11 septembre 2001, la problématique des incivilités permet de légitimer des politiques sécuritaires souvent musclées. Comment cette situation influence-t-elle les relations entre l’État et le citoyen ? Réduit-elle les compétences citoyennes en matière de «†civilit醻†? À partir d’études de cas portant sur l’introduction de la vidéosurveillance dans l’espace public, nous suggérons que la prudence est requise pour répondre à ces interrogations. Aux Transports publics genevois, par exemple, l’installation de caméras dans les véhicules va de pair avec une redéfinition de la politique de sécurité de l’entreprise. Plusieurs mesures viennent alors compléter la vidéosurveillance. Nous assistons simultanément à l’émergence de phénomènes qui perturbent l’autorégulation des comportements citoyens dans l’espace public et de manoeuvres qui réintroduisent du lien social. Ce point de vue permet alors de conclure en rappelant que la vidéosurveillance est davantage un moyen pour discipliner le territoire que les gens.
Abstract
In the aftermath of September 11, 2001 concern about uncivil behaviour legitimates toughened security. Based on cases studies of the introduction of video surveillance cameras in public spaces, we ask how this will affect relations between the state and citizens and levels of civility. Prudence is in order. Installation of cameras in the vehicles of Geneva’s public transportation system, for example, was part of the company’s reworked security policy. We now see at one and the same time phenomena that destabilise self-regulation of citizens’ behaviour in public places and efforts to reintroduce social cohesion. Our approach allows us to conclude with a reminder that video surveillance is more a technique for disciplining territory than people.
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