Abstracts
RÉSUMÉ
Une culture de la violence s'est répandue dans les écoles de New York. La violence en milieu scolaire est devenue un processus d'interaction entre une population étudiante toujours plus menaçante et menacée et un système d'enseignement qui a délégué la responsabilité de maîtriser les comportements antisociaux à la portion la moins valorisée de son personnel, les agents de sécurité. La quasi-anarchie qui règne dans les corridors des écoles secondaires des quartiers défavorisés présente un formidable défi aux thèses de M. Foucault. Le nouveau panopticon est un anti-panopticon : il n'est pas un édifice, il n'assure pas la fonction de surveillance. Il existe à travers un ensemble de forces politiques et sociales qui se sont donné le mot pour ne pas voir les comportements de transgression. Ainsi apparaît dans les écoles une culture autonome de la violence qui se reproduit dans un climat de peur incitant chaque élève à se conformer à un certain code de « dureté », condition de sa propre protection. Les élèves des quartiers défavorisés ont en partage un espace de violence à la fois entièrement extérieur à la culture dominante et intimement lié à elle.
ABSTRACT
A culture of violence is widespread in New York schools. Violence in the schools has become a process of interaction between an ever more threatening and threatened student population and a school system that has delegated the responsibilities for confronting student antisocial behaviours to its lowest priority component: security guards. The virtual anarchy reigning in the corridors of inner city high schools is a tremendous challenge to the theories of Michel Foucault. The new panopticon is an anti-panopticon: it is not a building and does not ensure surveillance. It is enacted through an amalgam of social and political forces that have conspired deliberately not to see transgressive behaviour. The resultant development of an autonomous culture of school violence replicating itself within the climate of fear means that every student is expected to conform to a code of "toughness" necessary for self-protection. Students in inner city neighbourhoods share a space of violence entirely outside of—but intimately connected to—the mainstream culture.
RESUMEN
Una cultura de la violencia se ha extendido a través de las escuelas de Nueva York. La violencia en el medio escolar ha llegado a ser un proceso de interaction entre una poblaciôn estudiante, cada vez mas amenazadora y amenazada, y un sistema de ensenanza que ha delegado la responsabilidad de controlar las conductas antisociales al sector menos valorizado de su personal : los agentes de seguridad. La cuasi-anarquia que reina en los corredores de las escuelas secundarias de los barrios desfavorecidos présenta un desaffo formidable a las tesis de M. Foucault. El nuevo Panopticon es un anti-Panopticon : no es un edificio, ni asegura la funciôn de vigilancia. Existe a través de un conglomerado de fuerzas politicas y sociales que se han puesto de acuerdo para no ver las conductas transgresoras. Asi aparece en las escuelas una cultura autônoma de la violencia, que se reproduce en una atmôsfera de temor, incitando cada alumno a conformarse a un cierto côdigo de « dureza », que es la condiciôn de su propia protecciôn. Los alumnos de los barrios desfavorecidos comparten un espacio de violencia que es completamente exterior a la cultura dominante — estando mtimamente ligado a ella.
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