Abstracts
Abstract
This article contributes to understanding the relationship between mobilities and labour control. Focusing on the expansion of the Chinese/Asian restaurant industry in the United States during the last two decades and drawing from a multi-sited, multi-scalar ethnography, the concept of spatial labour control is employed to explicate the various forms of labour control and the mechanisms that contribute to the autogenous reproduction of the industry’s out-of-state work arrangement. Specifically, a spatial lens reveals paternalistic control over workers’ food and housing, spatial control over workers’ morals and affect, and control over workers’ mobilities. Moreover, workers’ constant relocation to new work destinations to combat social isolation and feelings of restlessness unintentionally reproduces the circulation of atomized labour for the industry. Such conditions are inconducive to collectively addressing labour discontent.
Keywords:
- labour control,
- Chinese immigrants,
- food workers,
- mobilities,
- multi-sited ethnography,
- space,
- labour process
Résumé
Cet article contribue à comprendre la relation entre mobilités et contrôle du travail. En se concentrant sur l’expansion de l’industrie de la restauration sino-asiatique aux États-Unis au cours des deux dernières décennies et en s’appuyant sur une ethnographie multi-sites et multi-échelles, le concept de contrôle spatial du travail est utilisé pour expliquer les différentes formes de contrôle du travail et les mécanismes qui contribuent à la reproduction autogène des modalités de travail hors de l’État de l’industrie. Plus précisément, une perspective spatiale révèle un contrôle paternaliste sur la nourriture et le logement des travailleurs, un contrôle spatial sur la moralité et l’affect des travailleurs, ainsi qu’un contrôle sur la mobilité des travailleurs. De plus, la délocalisation constante des travailleurs vers de nouvelles destinations de travail pour lutter contre l’isolement social et les sentiments d’agitation reproduit involontairement la circulation d’une main-d’œuvre atomisée pour l’industrie. De telles conditions ne sont pas propices à une résolution collective du mécontentement du travail.
Mots-clés :
- contrôle du travail,
- immigrant·es chinois·es,
- travailleurs et travailleuses de l’alimentation,
- mobilités,
- ethnographie multisites,
- espace,
- procès de travail