Abstracts
Abstract
We are in an important technological moment in history, where experts in academia, research institutes, and non-governmental organizations posit that developments in artificial intelligence (ai) will lead to widespread disruptions in the labour market. This article addresses this claim by asking if organized labour sees ai as an equally imminent threat. Moreover, it asks how labour is preparing to challenge the power of capital as employers leverage automation in an age of neoliberal precarity. Online materials published by unions affiliated with the Canadian Labour Congress are reviewed here through discursive analysis. Our findings indicate that while no union has expressed opposition to technological change, many have questioned how employers leverage it in the workplace and its wider geopolitical and societal effects that affect their members and communities. We find that discussion around technological change emphasizes that technology makes work better and safer in a human-centred work environment. Overall, organized labour in Canada is attentive to issues within the political-economic context of automation, precarious work, community impacts, the role of government and regulation, skills and retraining, and job loss, among others. Given the view of technology held by organized labour, we challenge perspectives of both techno-pessimism and techno-optimism and highlight instead that labour unions are in a unique position to both respond and adapt to the evolution of work. Expanded strategic interventions around automation are needed to combat precarious work and the erosion of working conditions at present and in the coming decade(s), and we point to some notable efforts that are underway.
Keywords:
- artificial intelligence,
- automation,
- labour,
- technological change,
- gig economy,
- trade unions
Résumé
Nous vivons dans une époque technologique importante de l’histoire, dans laquelle des experts du milieu universitaire, des instituts de recherche et des organisations non gouvernementales postulent que les développements de l’intelligence artificielle entraîneront des perturbations généralisées sur le marché du travail. Cet article répond à cette affirmation en demandant si les syndicats considèrent l’intelligence artificielle comme une menace tout aussi imminente. De plus, il demande comment le travail se prépare à défier le pouvoir du capital alors que les employeurs tirent parti de l’automatisation à une époque de précarité néolibérale. Les documents publiés en ligne par les syndicats affiliés au Congrès du travail du Canada sont examinés ici au moyen d’une analyse discursive. Nos conclusions indiquent que même si aucun syndicat n’a exprimé son opposition au changement technologique, beaucoup se sont interrogés sur la manière dont les employeurs l’exploitent sur le lieu de travail et sur ses effets géopolitiques et sociétaux plus larges qui affectent leurs membres et leurs communautés. Nous constatons que la discussion autour du changement technologique met l’accent sur le fait que la technologie rend le travail meilleur et plus sûr dans un environnement de travail centré sur l’humain. Dans l’ensemble, le mouvement syndical au Canada est attentif aux problèmes dans le contexte politico-économique de l’automatisation, du travail précaire, des impacts sur la communauté, du rôle du gouvernement et de la réglementation, des compétences et du recyclage, et de la perte d’emploi, entre autres. Compte tenu de la vision de la technologie détenue par les travailleurs organisés, nous remettons en question les perspectives de techno-pessimisme et de techno-optimisme et soulignons plutôt que les syndicats sont dans une position unique pour à la fois réagir et s’adapter à l’évolution du travail. Des interventions stratégiques élargies autour de l’automatisation sont nécessaires pour lutter contre le travail précaire et l’érosion des conditions de travail à l’heure actuelle et dans les années à venir, et nous soulignons certains efforts notables qui sont en cours.
Mots-clés :
- intelligence artificielle,
- automatisation,
- travail,
- changement technologique,
- économie à la demande,
- syndicats
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