Abstracts
Abstract
This essay is an attempt to outline recent trends in the criminalization of working-class lives. It casts the net broadly, both historically and geographically, situating capitalist austerity’s recent turn to mass incarceration in the United States and Canada in early 19th-century poor law sensibilities. What is happening now differs from the workhouse regime of industrial capitalism’s new poor law, of course, but it has undoubted connections to this older regime of regulation. The new new poor law of our times is part of a long history of how dispossession has been pivotal to capitalism’s project of uninhibited accumulation and suppression of those driven to defiance and dissent. It reveals how, as profit declines in the productive sphere, incarceration itself can be made to pay. The new new poor law is fundamental to contemporary capitalist political economy as the politics of austerity, the dismantling of the welfare state, and an assault on working-class entitlements and trade unionism are complemented by the rise of a prison-industrial complex. Driven by class antagonisms and racialized scapegoating, the new new poor law inevitably draws into its sphere of influence public-sector workers employed in the criminal justice system. It also unleashes intensified grievances of the incarcerated, stimulating the birth of movements of protest in which prisoners and proletarians search out ways of making common cause.
Résumé
Cet essai tente de décrire les tendances récentes en matière de criminalisation de la vie de la classe ouvrière. Il jette les bases largement, historiquement et géographiquement, en situant le virage récent de l’austérité capitaliste vers une incarcération de masse aux États-Unis et au Canada, au début du 19e siècle à l’égard de la loi sur les pauvres. Ce qui se passe actuellement diffère du régime de travail de la nouvelle loi sur les pauvres du capitalisme industriel, bien sûr, mais il a des liens incontestables avec cet ancien régime de réglementation. La nouvelle loi sur les nouveaux pauvres de notre époque fait partie d’une longue histoire montrant à quel point la dépossession a été au centre du projet du capitalisme d’accumulation sans entrave et de suppression de ceux qui sont poussés au défi et à la dissidence. Elle montre comment, lorsque le profit diminue dans la sphère productive, l’incarcération elle-même peut être payée. La nouvelle loi sur les nouveaux pauvres est fondamentale dans l’économie politique capitaliste contemporaine, car la politique d’austérité, le démantèlement de l’État social, l’assaut contre les droits de la classe ouvrière et le syndicalisme sont complétés par la montée d’un complexe pénitentiaire. Poussé par des antagonismes de classe et des boucs émissaires racialisés, la nouvelle loi s’inscrit inévitablement dans sa sphère d’influence sur les travailleurs du secteur public employés dans le système de justice pénale. Elle libère également les griefs intensifiés des incarcérés, stimulant ainsi la naissance de mouvements de protestation dans lesquels les prisonniers et les prolétaires recherchent des moyens de faire valoir leur cause commune.
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