Abstracts
Abstract
From the 1780s to the 1840s, First Nations leaders and imperial officials in the Great Lakes region frequently made common cause to promote the establishment of Indigenous communities within the territories claimed by the British Empire. Largely made up of refugees from across the newly established international border, these settlements offered Indigenous Peoples the possibility of safety and prosperity, while imperial administrators viewed them as crucial props to British power. Although these projects often invoked the discourse of civilization, the approach they advocated was a far cry from the vision of assimilation that is often understood by “civilization” in today’s historiography. Drawing on the model of the nations domiciliées of the St. Lawrence Valley, these projects could be better understood as following a model of “domiciliation,” defined by military alliance, Indigenous autonomy, and the selective adoption of elements of transatlantic culture. This model, however, was consistently challenged by a discourse of “half-civilization” that by the mid-1840s gave rise to a more totalizing policy of assimilation.
Résumé
Entre les années 1780 et 1840, les chefs des Premières nations et les fonctionnaires impériaux de la région des Grands Lacs ont souvent fait cause commune pour promouvoir l’établissement de communautés autochtones dans les territoires revendiqués par l’Empire britannique. Constitués en grande partie de réfugiés venus de l’autre côté de la frontière internationale nouvellement établie, ces établissements offraient aux peuples autochtones la possibilité d’accéder à la sécurité et à la prospérité, tandis que les administrateurs impériaux les considéraient comme un appui essentiel à la puissance britannique. Bien que ces projets aient souvent invoqué le discours de la civilisation, l’approche qu’ils préconisaient était très éloignée de la vision de l’assimilation que l’historiographie d’aujourd’hui entend souvent par « civilisation ». En s’inspirant du modèle des nations domiciliées de la vallée du Saint-Laurent, ces projets pourraient être mieux compris comme suivant un modèle de « domiciliation », défini par l’alliance militaire, l’autonomie autochtone et l’adoption sélective d’éléments de la culture transatlantique. Ce modèle, cependant, est constamment remis en question par un discours de « mi-civilisation » qui, au milieu des années 1840, donne naissance à une politique d’assimilation plus totalisante.