Abstracts
Abstract
This article reassesses the argument of Barbed-Wire Imperialism for a contemporary Canadian readership. The concentration and segregation of indigenous communities on demarcated reserves in western Canada exhibited many of the same dynamics as British concentration camps erected in the context of colonial famines, pandemics, and guerilla warfare. As Canada encounters its own colonial past in cities like Kitchener (named after the infamous British General who detained African civilians in dirty and disease-ridden wartime camps), the colonial mantra to concentrate and control also finds resonance in Canada’s “racialized state” and in the burgeoning prisons, migrant labour facilities, and refugee camps of contemporary North America.
Résumé
Cet article réévalue l’argument de Barbed-Wire Imperialism pour un lectorat canadien contemporain. La concentration et la ségrégation des communautés autochtones dans des réserves délimitées dans l’Ouest canadien présentaient de nombreuses similitudes avec les camps de concentration britanniques érigés dans le contexte des famines, des pandémies et des guérillas coloniales. Alors que le Canada est confronté à son propre passé colonial dans des villes comme Kitchener (qui porte le nom du général britannique notoire ayant détenu des civils africains dans des camps de guerre insalubres et infestés de maladies), le mantra colonial associé à la concentration et au contrôle trouve également une résonance dans « l’État racialisé » du Canada, ainsi que dans les prisons, les installations de travail pour immigrants et les camps de réfugiés en plein essor en Amérique du Nord contemporaine.