Abstracts
Abstract
Blackface minstrelsy, which began in the American northeast in the 1820s and 1830s, featured White, mostly male performers, who crossed racial boundaries by mimicking African Americans with the supposedly “authentic” music, humour, and dance ostensibly common on southern plantations. By the 1860s, newly emancipated African Americans also performed on stages in blackface. By the end of the nineteenth century, however, Black actors performed out of blackface, but they were still required to perpetuate stereotypes plucked from the plantation. These troupes were led by both Black and White managers who promoted their performances as “authentic” and “nostalgic.” These elements of the black minstrel show — most prominently its supposedly “real” depictions of the American South and plantation slavery — resonated with Canadian audiences. It therefore provides another lens — outside of immigration policies and de facto Jim Crow — through which to explain the presence of anti-Black racism and xenophobia in late-nineteenth and early-twentieth-century Canada. By examining the content of black minstrelsy, the role its managers play in its productions, and promotion in newspapers, this article raises questions about the extent to which Canadians have been historically complicit in the denigration of Black people.
Résumé
Le blackface minstrelsy, qui a vu le jour dans le nord-est des États-Unis dans les années 1820 et 1830, mettait en scène des artistes blancs, principalement des hommes, qui franchissaient les frontières raciales en imitant des Afro-Américains avec la musique, l’humour et la danse prétendument « authentiques », courants dans les plantations du sud. Dans les années 1860, les Afro-Américains nouvellement émancipés se produisaient également sur scène en blackface. À la fin du XIXe siècle, cependant, les acteurs noirs ne se grimaient plus en noir, mais ils devaient toujours perpétuer les stéréotypes de la plantation. Ces troupes étaient dirigées par des directeurs noirs et blancs qui présentaient leurs spectacles comme « authentiques » et « nostalgiques ». Ces éléments du spectacle de minstrel noir — surtout ses représentations soi-disant « réelles » du Sud des États-Unis et de l’esclavage dans les plantations — ont trouvé un écho auprès du public canadien. Ils constituent donc une autre perspective d’approche — en dehors des politiques d’immigration et Jim Crow de facto — pour expliquer la présence du racisme et de la xénophobie anti-Noirs au Canada à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. En examinant le contenu de la minstrelsy noire, le rôle joué par les directeurs dans ses productions et la promotion dans les journaux, cet article soulève des questions sur l’étendue à laquelle les Canadiens ont été historiquement complices du dénigrement des Noirs.