Abstracts
Abstract
This article examines public school taxes, housing, and changing suburban space in Etobicoke Township (suburban Toronto) between 1945 and 1954. Bridging educational and urban and suburban history, and incorporating recent insights from tax history, it examines the role that school taxes played in transforming Etobicoke from a rural and income-mixed pre-war suburb into a more middle-class, homogenous post-war one. School trustees taxed the new, middle-class housing being constructed in the suburb to underwrite educational expenditures that expanded and modernized the Etobicoke public school system. At the same time, tax and other public policy excluded lower-value rental housing and small dwellings, and also excluded their residents, who did not contribute enough in property taxes to support the emerging suburban school system. School taxes marked inclusion and exclusion in changing Etobicoke. As suburban space changed, established working-class residents and farmers tried to defend their interests as school taxpayers. Farmers could not defend their interests in the same way, and many sold their properties to sub-dividers for housing, erasing farms and one-room schools from the suburban landscape. The history of suburbanization and the history of educational expansion and modernization were causatively dependent on one another. Historians of education and urban and suburban historians benefit from drawing on each other’s aligned historiographies, and from looking at taxes.
Résumé
Cet article examine les taxes scolaires, le logement et l’évolution de l’espace suburbain dans le canton d’Etobicoke (banlieue de Toronto) entre 1945 et 1954. Faisant le lien entre l’histoire de l’éducation et celle de la ville et de la banlieue, et intégrant les connaissances nouvelles de l’histoire fiscale, le texte examine le rôle que les taxes scolaires ont joué dans la transformation d’Etobicoke, qui est passée d’une banlieue rurale d’avant-guerre à revenu mixte à une banlieue plus homogène de classe moyenne d’après-guerre. Les commissaires d’école ont taxé les nouveaux logements de classe moyenne construits dans la banlieue pour financer les dépenses liées à l’éducation qui ont permis d’étendre et de moderniser le système scolaire public d’Etobicoke. En même temps, les politiques fiscales et autres politiques publiques excluaient les petits logements abordables, et excluaient également les résidents de ceux-ci, qui ne contribuaient pas suffisamment aux taxes foncières pour soutenir le système scolaire de banlieue naissant. Les taxes scolaires ont accentué l’inclusion et l’exclusion durant l’évolution d’Etobicoke. Alors que l’espace suburbain se transformait, les résidents de la classe ouvrière et les agriculteurs qui y étaient établis ont tenté de défendre leurs intérêts en tant que contribuables scolaires. Les agriculteurs ne pouvaient pas défendre leurs intérêts de la même manière, et nombre d’entre eux ont vendu leurs propriétés pour faire place à des subdivisions résidentielles, supprimant ainsi les fermes et les écoles à classe unique du paysage suburbain. L’histoire de la banlieusardisation et l’histoire de l’expansion et de la modernisation de l’enseignement étaient dépendantes l’une de l’autre. Les historiens de l’éducation et les historiens des villes et des banlieues ont intérêt à s’inspirer de leurs historiographies respectives et à se pencher sur les taxes.