Abstracts
Abstract
After decades of raising the “no popery” cry and fighting for the strict separation of church and state, Canada’s Liberal Party leaders began in the 1870s to distance themselves from their previous reputation for anti-Catholicism and from their hardline approach to church-state policy. This article examines the Alexander Mackenzie administration’s response to the Argenteuil Speech of 1875, in which Liberal cabinet minister Lucius Huntington called for all Protestants to unite with liberal Catholics to challenge the Roman Catholic Church’s rising political influence in Canada. Although several prominent Protestants applauded the speech, and Prime Minister Mackenzie himself privately admitted his agreement, the administration publicly condemned the speech as anti-Catholic and effectively crushed Huntington’s vision for the party. By forcing the party leaders to choose between their historic principles and their broader electoral appeal, Huntington’s “deplorable speech” facilitated a turning point in the Liberal Party’s approach to religious matters.
Résumé
Après s’être élevés avec virulence durant des décennies contre « le papisme » et avoir lutté pour la stricte séparation de l’Église et de l’État, les dirigeants du Parti libéral du Canada commencèrent, durant les années 1870, à se distancier de leur réputation anticatholique et de leurs conceptions arrêtées en ce qui concernait la politique Église-État. Cet article examine la réponse de l’administration d’Alexander Mackenzie au Discours d’Argenteuil de 1875, dans lequel le ministre du cabinet libéral Lucius Huntington appelait tous les protestants à s’unir aux catholiques libéraux pour contrer l’influence politique grandissante de l’Église catholique romaine au Canada. Bien que plusieurs protestants éminents eussent applaudi ce discours, et que le Premier ministre Mackenzie lui-même admît cet accord en privé, l’administration condamna publiquement ce discours pour être anticatholique et vint efficacement à bout de cette vision qu’avait Huntington pour le Parti. Mais, en contraignant les dirigeants du Parti à choisir entre leurs principes historiques et leur électorat le plus large, le « discours déplorable » d’Huntington fut l’occasion d’un tournant dans l’approche des questions religieuses par le Parti libéral.