Abstracts
Abstract
Although historians have long recognized that crime pamphlet authors were not very faithful reporters, it has been difficult for them to establish precisely how much fiction this literature contained because of the limited availability of other sources with which to compare them. Using a case study approach, this essay examines two murder pamphlets, both written in 1606, that describe the murder of a young boy, Anthony James, the mutilation of his sister, Elizabeth, and the conviction and execution of their alleged assailants, Agnes and George Dell. The presence of two pamphlets describing the same series of crimes was unusual, and, through a process of detailed comparison and critical interpretation, provides us with an opportunity to reflect further on the accuracy and purpose of crime reporting in early modern England. The two versions contain a great deal of contradictory information, were seemingly written for very different audiences, served a variety of functions for contemporary readers, and raise the question of whether the authors believed that justice was done in this case.
Résumé
Les historiens savent depuis longtemps que les auteurs de récits de crime ne rapportaient pas fidèlement les faits, mais il demeure difficile pour eux d’estimer précisément la part de fiction dans ces écrits en raison du manque de sources susceptibles d’en fournir une base comparative. Par une étude de cas, cet article se propose d’examiner deux brochures datées de 1606 relatant le meurtre d’un jeune garçon, Anthony James, la mutilation de sa soeur Elizabeth, de même que la conviction et l’exécution de leurs supposés assaillants, Agnes et George Dell. La coexistence de deux brochures décrivant la même série de crimes est inhabituelle; l’analyse comparative minutieuse et l’interprétation critique de ces récits permettront de poursuivre la réflexion sur les notions d’exactitude et de pertinence dans la couverture des procès criminels en Angleterre à l’époque moderne. Les deux versions contenaient de nombreux détails contradictoires; elles ciblaient de toute évidence des publics fort différents, remplissant une panoplie de fonctions pour les lecteurs contemporains, et, ultimement, soulèvent la question de savoir si les auteurs ont cru, en ce cas, que justice fut faite.