Abstracts
Abstract
This article focuses on the travelogues of five educated, professional, middle-class Canadian women who visited the Soviet Union in the interwar period: Alexandrine Gibb, Margaret Gould, Agnes Macphail, Margaret McWilliams, and Ella Smith. For these visitors, Soviet women were a point of emphasis, and on this subject they claimed special insight and relative expertise. Gibb, for example, offered readers a “pair of feminine and Canadian eyes and ears ready to give you mysterious Russia.” Whatever else feminine Canadian eyes saw in the USSR — for Soviet reality varied considerably between 1926 and 1936 when these women travelled — they gave Canadian audiences a more-or-less consistent impression that the great experiment was providing Soviet women opportunities denied women in Canada. This was an impression that not all Canadian audiences were prepared to accept.
Résumé
Le présent article porte sur les récits de voyage de cinq Canadiennes professionnelles instruites de classe moyenne qui ont visité l’Union soviétique entre les deux guerres mondiales : Alexandrine Gibb, Margaret Gould, Agnes Macphail, Margaret McWilliams et Ella Smith. Toutes ont mis l’accent sur la femme soviétique, sujet sur lequel elles prétendaient avoir une perspective spéciale et posséder une certaine expertise. Alexandrine Gibb, par exemple, a offert à son lectorat « les yeux et les oreilles d’une femme canadienne prête à [leur] livrer la mystérieuse Russie ». Peu importe ce que ces Canadiennes ont vu d’autre en URSS – et la réalité soviétique a varié considérablement entre 1926 et 1936, années entre lesquelles ces femmes ont voyagé –, l’impression plus ou moins constante qu’elles ont donnée à divers publics canadiens est que l’ expérience soviétique offrait aux femmes des possibilités que les femmes se voyaient refuser au Canada. Rétrospectivement, on peut dire qu’il y avait là méprise à l’égard de la réalité soviétique, quoique l’inégalité vécue au Canada à laquelle s’opposaient les voyageuses canadiennes par comparaison avec l’exemple soviétique n’était nullement illusoire. Les publics canadiens n’étaient cependant pas tous prêts à accepter pareille comparaison.