Abstracts
Abstract
This article explores the culture of postwar heterosexuality as it impacted (mainly) white girls who were teens between 1945 and the early 1960s. It explores the prevalence of, and changing opportunities for teenage sex, the issue of sexual desire, and the nature of girls’ partners and relationships. Based on this exploration, it argues that opportunities for teen sex were expanding, that girls’ partners were more often other teens, and because of this and the age-consciousness of the times, that marriage was being questioned as the appropriate solution when pregnancy occurred. More broadly, this study challenges the (now aging) stereotype of the conservative “Fifties,” especially the notion of this period as a sexually conservative one. As such, it also helps to connect (rather than to contrast) the 1950s with the decade that followed. Finally, it makes the case for an expanded notion of sexual “revolution,” one which unfolded over several decades of the twentieth century. In early postwar years, this was a revolution of behaviour only for unlike “the Sixties,” there was little public acceptance or open avowal of pre-marital sex.
Résumé
Le présent article porte sur la culture de l’hétérosexualité dans l’après-guerre et son incidence sur les filles blanches (principalement) en pleine adolescence entre 1945 et le début des années 1960. Il explore la prévalence des rapports sexuels à l’adolescence et le nombre croissant d’occasions d’avoir de tels rapports, la question du désir sexuel, ainsi que la nature des partenaires des filles et de leurs relations. Il avance que les occasions d’avoir des rapports sexuels à l’adolescence étaient à la hausse, que les partenaires des filles étaient généralement eux-mêmes des adolescents, et qu’en conséquence et en raison des sensibilités à l’égard des différences d’âge à l’époque, la possibilité d’un mariage comme solution à l’annonce d’une grossesse était remise en question. Dans une optique large et conformément aux « travaux de réinterprétation » du début de l’après-guerre, cette étude remet en cause le stéréotype (vieillissant) des « années 1950 », surtout la notion que cette période était caractérisée par un conservatisme sexuel. Pour s’en convaincre, il est intéressant de dresser des parallèles (au lieu de contrastes) avec la décennie qui a suivi. Enfin, l’article défend l’idée qu’il faut élargir la notion de « révolution » sexuelle, qui se serait produite sur plusieurs décennies du XXe siècle. Au début de l’après-guerre, la révolution en était une qui touchait seulement aux comportements; contrairement à ce qui prévalait dans les « années 1960 », les relations sexuelles avant le mariage n’étaient pas bien vues et étaient rarement avouées.