Abstracts
Abstract
Drawing on rural, biotechnological, and environmental history, this article examines how farmers, corporations, and the state deployed developments in silviculture and agriculture to reshape Norfolk County, Ontario. It traces the emergence of a relatively vibrant flue-cured tobacco sector during the Great Depression, a sector that both broke from and drew on earlier reforestation efforts that had emerged at the start of the twentieth century. In this context, tobacco and trees can best be viewed as biotechnologies connected to a continental flow, rather than simply as natural products. The article also argues that raising both trees and tobacco drew on ideas of conservation and resource management that were tightly bound to the development of rural capitalism, but highlights how the soil and environment influenced the capitalist objective of profitable rural development in ways that frustrated the idea of nature being manageable. It ends by noting that despite the ascendency of capitalist-informed ideas about rural development in Norfolk, other ways of understanding soil and the environment persisted.
Résumé
S’appuyant sur l’histoire rurale, environnementale et de la biotechnologie, le présent article examine comment les fermiers, les entreprises et l’État ont mobilisé diverses avancées en sylviculture et en agriculture pour changer le visage du comté de Norfolk, en Ontario. Il relate la naissance d’un secteur relativement dynamique du tabac jaune durant la crise de 1929, secteur qui à la fois rompait avec les efforts de reboisement entamés au tournant du XXe siècle et s’en inspirait. Dans ce contexte, le tabac et les arbres peuvent être vus comme des biotechnologies liées à un mouvement continental au lieu de simples produits de la nature. L’article avance que la culture à la fois d’arbres et du tabac se fonde sur des notions de conservation et d’aménagement des ressources qui étaient étroitement liées à l’essor du capitalisme rural, mais il fait ressortir la façon dont les sols et l’environnement ont influencé l’objectif capitaliste d’un développement rural rentable qui allait à l’encontre de l’idée que la nature pouvait être gérée. Il termine en notant que, malgré la montée d’idées inspirées du capitalisme entourant l’aménagement rural de Norfolk, d’autres façons de voir les sols et l’environnement ont persisté.