Abstracts
Abstract
In the 1850s, the government of Canada West initiated a project to colonize a vast “waste land” known as the Ottawa-Huron Tract. Resettlement was encouraged through the building of a network of colonization roads and the offer of free grant lots along the roads. In the backwoods, where topography defied the logic of the grid, the placement and maintenance of roads was crucial, not only for convenience, but for survival. Analysing the process whereby settlers and the state negotiated road construction projects, this article reveals an emerging local democratic culture in which frustration with bureaucracy often meant more to community formation than did social status, religion, or ethnicity. In a series of letters and petitions sent to the colonization roads administration from 1863 to 1888, residents of Brudenell, Ontario, articulated a vision of resettlement in which the state played a supporting rather than determining role. While much has been written about the failure of intensive commercial agriculture on the Precambrian Shield, settlers succeeded in building communities and, sometimes, in channelling government resources toward local initiatives.
Résumé
Dans les années 1850, les députés du Canada-Ouest ont lancé un projet visant à coloniser de vastes terres en friches connues sous le nom d’Ottawa-Huron Tract. Le gouvernement a encouragé le repeuplement en construisant un réseau de chemins de colonisation et en octroyant des terres gratuitement le long des routes. Dans la région inexploitée, où la topographie défiait la logique du réseau, le tracé et l’entretien des chemins étaient cruciaux, non seulement pour des raisons pratiques, mais aussi pour la survie. En analysant le processus par lequel les colons et le gouvernement ont négocié les modalités des projets de construction des chemins, le présent article révèle une culture démocratique locale émergente dans laquelle la frustration à l’égard de la bureaucratie avait souvent plus d’importance pour la formation d’une collectivité que le statut social, la religion ou l’origine ethnique. Dans une série de lettres et de pétitions envoyées au service responsable des chemins de colonisation de 1863 à 1888, les résidents de Brudenell (Ontario) ont proposé une vision du repeuplement dans laquelle l’État jouerait un rôle de soutien plutôt qu’un rôle déterminant. Même si l’échec de l’agriculture commerciale intensive sur le bouclier précambrien a déjà fait couler beaucoup d’encre, le présent article fait ressortir les façons dont les colons ont réussi à constituer des collectivités et, parfois, à canaliser les ressources gouvernementales vers des initiatives locales.