Abstracts
Abstract
Over 450,000 British soldiers fought as part of the Egyptian Expeditionary Force during the First World War. Between 1915-1918, they fought their way across the Sinai Peninsula, into southern Palestine, captured Jerusalem, and overran the Turkish Army, leading to the surrender of the Ottoman Empire in October 1918. Despite being the war’s most successful sideshow, the Egypt and Palestine campaign struggled to gain popular attention and has largely been excluded from First World War scholarship. This article argues that returning soldiers used war books to rehabilitate the campaign’s public profile and to renegotiate the meaning of wartime service in interwar Britain. The result of sporadic press attention and censorship during the war, the British public’s understanding of the campaign was poor. Periodic access to home front news meant that most soldiers likely learnt of their absence from Britain’s war narrative during the war years. Confronting the belief that the campaign, prior to the capture of Jerusalem, was an inactive theatre of war, British soldiers refashioned themselves as military labourers, paving the road to Jerusalem and building the British war machine. As offensive action intensified, soldiers could look to the past to provide meaning to the present. Allusions to the campaign as a crusade were frequently made and used to compete with the moral righteousness of the liberation of Belgium.
Résumé
Plus de 450 000 soldats britanniques ont participé à la force expéditionnaire égyptienne durant la Première Guerre mondiale. Entre 1915 et 1918, ils ont combattu dans la péninsule du Sinaï, puis envahi le sud de la Palestine, conquis Jérusalem et défait l’armée turque, ce qui a mené à la reddition de l’Empire ottoman en octobre 1918. Malgré les nombreuses victoires remportées par les soldats britanniques, les campagnes d’Égypte et de Palestine n’ont pas marqué l’imagination populaire en Grande-Bretagne, pas plus qu’elles n’ont retenu l’attention des historiens de la Grande Guerre. L’attention sporadique que ces campagnes ont obtenue durant la guerre ainsi que la censure expliquent le peu de connaissances des Britanniques par rapport à ces campagnes. De plus, les nouvelles du front européen étant omniprésentes durant la guerre, les exploits des soldats en Égypte et en Palestine sont passés inaperçus en Grande-Bretagne. Cet article soutient que les soldats ayant participé à ces campagnes ont utilisé des livres de guerre pour réhabiliter l’image publique de ces campagnes et pour renégocier la signification du service militaire dans la Grande-Bretagne de l’entre-deux-guerres. Devant lutter contre la croyance populaire voulant que la campagne égyptienne n’avait guère été active avant la conquête de Jérusalem, les soldats britanniques se sont dépeints comme des travailleurs militaires ayant pavé la voie vers Jérusalem et construit la machine de guerre britannique. L’augmentation du nombre d’offensives militaires leur a permis d’utiliser le passé pour donner un sens au présent. La campagne a souvent été présentée comme une croisade dont la valeur morale se comparait à celle ayant justifié la campagne de libération de la Belgique.