Abstracts
Abstract
This article is a personal reflection on the challenges and rewards of doing research on the social history of mental illness and health. The author uses her experiences with the archives of a Parisian psychiatric hospital to discuss some ways of dealing with an overwhelming mass of archival material and the inevitable frustrations and silences that result from trying to do history from the patient’s point of view. The importance of such archival research on mental illness is discussed within the context of a long history of French efforts to provide health care for “citizen-patients.” The article argues that such archives not only provide a wealth of material on the history of illness but that they offer important perspectives on other political and social issues, including the development of the welfare state, the maintenance of public order, and the varied experiences of citizenship.
Résumé
Cet article se veut une réflexion personnelle sur les défis et les plaisirs de faire de la recherche en histoire sociale de la santé et de la maladie mentale. Faisant appel à son expérience dans les archives d’un hôpital psychiatrique parisien, l’auteure discute de différentes méthodes disponibles pour étudier une énorme masse de matériel archivistique ainsi que pour aborder les frustrations et les silences rencontrés par les historiens lorsqu’ils tentent d’étudier l’histoire selon le point de vue des patients. L’importance de la recherche en archives portant sur la santé mentale est abordée dans le contexte de la longue histoire des efforts français pour prodiguer des soins aux « patients-citoyens ». L’auteure soutient que ces archives donnent aux historiens non seulement une grande quantité de matériel pour étudier l’histoire de la santé, mais offrent aussi de nouvelles perspectives pour comprendre des enjeux politiques et sociaux, incluant le développement de l’État-providence, le maintien de l’ordre public ainsi qu’une variété d’expériences de la citoyenneté.