Abstracts
Abstract
At the turn of the twentieth century, the small town of Tillsonburg, Ontario contained a population that was over eighty-six percent Anglo-Celtic in origin. Increasingly, however, local leisure activities began to incorporate “ethnic” food, dress, and mannerisms so that citizens could momentarily become “foreigners” and “consume” knowledge of other nations and peoples. Two of the more notable venues where participants acted out racialized identities—the “Garden Party of the Nations” and the Ladies’ Travel Club—showcase desires to consume markers of foreignness while concurrently displaying an acceptance of these cultures. Using Tillsonburg as a case study, this article examines how engaging with the “foreign” in patterns of leisure and consumption was a way for citizens (and women in particular) to convey an air of cosmopolitanism and cultural refinement in the face of critiques that small towns were insular and unsophisticated. Their cultural appropriations, however, represent grossly distorted understandings of races, ethnicities, and cultures that existed outside their Euro-Canadian one. Though efforts by Tillsonburg’s populace to appear more cosmopolitan were grounded in a desire to expand understandings of “the foreign,” this occurred only on their own terms and in controlled spaces.
Résumé
Au tournant du vingtième siècle, la population de la petite ville de Tillsonburg en Ontario se composait d’une vaste majorité d’habitants d’origine anglo-celtique (environ quatre-vingt-six pourcent de la population). Malgré cette homogénéité, la population de cette petite ville s’intéressait aux cultures étrangères. Elle intégrait d’ailleurs de plus en plus de plats, de costumes et de manières provenant de différents groupes ethniques dans ses activités de loisirs. Se faisant, elle se permettait de devenir momentanément « étrangère » en s’appropriant certaines connaissances sur les autres nations et les autres peuples. Deux des lieux privilégiés où les participants jouaient des rôles inspirés par diverses identités—le « Garden Party of the Nations » ainsi que le club de voyage des femmes—démontrent le désir des habitants de Tillsonburg de s’approprier certains marqueurs identitaires étrangers et leur acceptation des cultures étrangères. Utilisant les activités de loisirs ayant eu lieu à Tillsonburg comme études de cas, cet article examine comment l’appel à des références étrangères dans les activités de loisirs de la ville et leur « consommation » par ses habitants (et en particulier par les femmes) leur permettaient de donner un air cosmopolite et raffiné à leur ville, en réponse aux critiques voulant que les habitants des petites villes étaient isolés et peu sophistiqués. Leur appropriation de références culturelles étrangères dénote toutefois une mauvaise compréhension des notions de race, d’ethnicité et de culture. Bien que les efforts faits par les habitants de Tillsonburg pour devenir plus cosmopolites reposaient sur la volonté de mieux comprendre les cultures étrangères, ils étaient faits seulement dans des espaces contrôlés et dans des limites prédéterminées.