Abstracts
Abstract
This paper explores the methodological challenges posed by interviews with former members of the Women’s Land Army held in Britain’s Imperial War Museum. These interviews were conducted approximately 60 years after the First World War as part of the Women’s War Work Collection that was created in an effort to capture the role of women in the wars of the twentieth century. These documents are certainly of value to the historian, although the decades that passed between event and recollection highlight the problematic relationship between history and memory. The author argues that due to this temporal gap and the continuation of lived experience that shaped both identity and memory in the intervening years, the interviews lose their evidentiary primacy and must be approached as secondary sources, albeit ones grounded in personal experience. This challenge is exacerbated by problems with the interview process itself that guided how the Land Girls’ narratives were reconstructed by the interviewees. This paper works toward a re-evaluation of the usefulness of these oral interviews.
Résumé
Cet article explore les défis méthodologiques auxquels les historiennes et les historiens sont confrontés lorsqu’ils veulent étudier les entrevues faites avec d’anciens membres de la Women’s Land Army. Ces entrevues, conservées au Imperial War Museum de la Grande-Bretagne, ont été conduites près de 60 ans après la fin de la Première Guerre mondiale dans le cadre du développement de la Women’s War Work Collection qui visait à mettre en lumière le rôle des femmes lors des guerres du vingtième siècle. Alors que ces sources sont certainement utiles aux historiens, le temps écoulé entre les événements et leur remémoration met en évidence la nature problématique de la relation entre histoire et mémoire. L’auteure soutient que le temps écoulé entre les guerres et les entrevues ainsi que l’expérience acquise au fil des ans qui a donné forme à la fois à la mémoire et à l’identité des interviewées font en sorte que les entrevues ne doivent pas être abordées telles des sources historiques, mais plutôt comme des études basées sur l’expérience personnelle. L’aspect problématique de ces entrevues est aggravé par la manière dont elles ont été menées, c’est-à-dire comment les interviewers les ont structurées de manière à guider les interviewées dans leurs réponses. Cet article participe donc à une réflexion sur la validité et l’utilité de ces sources orales.