Abstracts
Abstract
This paper reveals that between 1867 and the 1890s, care for the aged within state funded institutions in Nova Scotia underwent several important changes that reflected the intentions of the province to avoid long term responsibility for the needy. It argues that throughout this period government officials championed institutionalization as a fiscally responsible solution to the rising number of those in need, including the sick, poor and mentally insane; as a result, state funded homes for the aged developed by default rather than by design. Following confederation, the persistence of poor laws and weak local governments ensured the townships’ continued reliance on the province for support of their needy. By the end of the 1870s, it became apparent that the old system of social welfare in Nova Scotia was in need of decisive change and a two-tier system — municipal and provincial institutions for the harmless insane and the less-fortunate — came to be seen as the solution. The creation of a two-tier system in the late 1880s afforded greater opportunities for the province to disentangle some of its social welfare services by offering specialized services to specific groups — hospitals for the sick and the insane and poorhouses for the indigent (including the aged) at both the provincial and municipal levels. In the 1890s, many counties utilized what had long been a provincial model for institutional care and focused primarily on the largest portion of the inmate populations that could work: the harmless insane. Increasingly, they built institutions that allowed them to maximize inmate labour to dissipate costs. However, as municipalities built or improved asylums for the harmless insane, non-workers such as the aged were left behind in dilapidated poor farms. By the turn of the century, as the aged were identified as a unique group, these run down facilities became the earliest state-funded nursing homes for the indigent aged in Nova Scotia.
Résumé
La présente étude révèle qu’entre 1867 et les années 1890, les importantes transformations des soins prodigués aux aînés dans les établissements publics de la Nouvelle-Écosse reflètent les intentions du gouvernement provincial d’éviter la responsabilité à long terme des personnes dans le besoin. Tout au long de la période, les fonctionnaires ont préconisé le placement en établissement comme moyen responsable sur le plan financier de pallier le nombre croissant de nécessiteux — malades, pauvres et aliénés mentaux confondus. En conséquence, les foyers publics pour personnes âgées ont fait boule de neige, pas tant à dessein, mais par défaut. Après la confédération, la persistance des poor laws et la faiblesse des pouvoirs locaux ont conduit les cantons à s’en remettre à la province pour le soutien aux pauvres. À la fin des années 1870, il était clair que l’ancien système d’aide sociale en Nouvelle-Écosse devait être réformé et qu’un système à deux niveaux serait préférable (avec des établissements municipaux et provinciaux pour les aliénés inoffensifs et les déshérités). La création d’un tel système à deux niveaux à la fin des années 1880 a permis à la province de mieux clarifier certains de ses services sociaux en offrant des services spécialisés à des clientèles précises : des hôpitaux pour traiter les malades et les aliénés, et des asiles pour recevoir les indigents (y compris les aînés), tant au niveau provincial que municipal. Dans les années 1890, de nombreux comtés sont passés à un modèle de soins institutionnels en place depuis longtemps au niveau provincial et se sont surtout concentrés sur la majorité des aliénés aptes au travail : les aliénés inoffensifs. De plus en plus, ils ont construit des établissements leur permettant de développer au maximum le travail des pensionnaires afin d’atténuer leurs coûts. Cependant, à mesure que les municipalités construisaient ou amélioraient des asiles pour aliénés inoffensifs, les inactifs tels que les aînés se voyaient relégués aux asiles délabrés. Au tournant du siècle, lorsque les aînés ont été reconnus comme étant un groupe distinct, ces établissements en mauvais état sont devenus les premiers foyers publics pour personnes âgées indigentes en Nouvelle-Écosse.