Abstracts
Abstract
Throughout the 1930s into the early 1940s, the University of Toronto was inundated with desperate letters for succor from European professors who were persecuted under Nazism. Many of the stories in these appeals outlined life and death situations. The university responded by hiring some of these professors, but vigorous debate erupted with the establishment of the Canadian Society for the Protection of Science of Learning in 1939. The Toronto Society, the most influential of the other, more smaller Societies in Canada, was struck as an organization to place refugee professors in Canadian universities. It is an excellent case study in analyzing the socio-economic, political, and intellectual responses to a humanitarian disaster. The Society brought to the fore the spectre of racism and anti-Semitism in various academic and social communities in Canada, and further supported the historical argument that the Immigration Branch in Ottawa had particular, oppositional agendas in dealing with refugees of particular ethnicities and cultures. The Society highlighted the tensions of altruism and practicality, accommodation versus discrimination, and intellectualism overwhelmed in a oft-times hostile anti-intellectual and defensive society. The rapid failure of the Society demonstrated that strategies used by Canadian professors to offer safe harbour for their fleeing European counterparts were far too powerless in the fight against entrenched beliefs and conformist understandings in higher education and society as a whole.
Résumé
Tout au long des années 1930 et jusqu’au début des années 1940, l’université de Toronto a été inondée de lettres désespérées d’appel au secours provenant de professeurs européens persécutés par le nazisme. Nombre d’entre eux expliquaient qu’ils se trouvaient dans une situation de vie ou de mort. L’université répondit à ces cris de détresse en engageant quelques-uns de ces professeurs, mais de vigoureux débats éclatèrent lors de la fondation, en 1939, de la Canadian Society for the Protection of Science of Learning (CSPSL). La section torontoise de cette organisation, la plus influente et la plus importante des autres sections canadiennes, fut investie du rôle de placer les professeurs réfugiés dans les universités canadiennes. En étudiant le cas de la CSPSL, Paul Stortz analyse comment une collectivité réagit sur le plan socio-économique, politique et intellectuel lorsqu’une catastrophe frappe l’humanité. La CSPSL révéla que le spectre du racisme et de l’antisémitisme hantait divers milieux universitaires et sociaux au Canada ; elle fournit des arguments aux historiens qui soutenaient que la Direction de l’immigration à Ottawa appliquait des mesures discriminatoires envers des réfugiés de certaines cultures et origines ethniques. Elle traça le portrait d’une société canadienne tiraillée entre altruisme et réalité pratique, entre attitude de compromis et discrimination, une société souvent sur la défensive et hostile à l’intellectualisme, qui avait donc peu d’emprise sur elle. La CSPSL fut rapidement vouée à l’échec, les moyens mis en oeuvre par les professeurs canadiens pour offrir un refuge à leurs collègues européens en fuite se heurtant aux préjugés tenaces et au conformisme du milieu de l’enseignement supérieur et de la société dans son ensemble.
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