Abstracts
Abstract
The resilience of nineteenth-century temperance societies as a cultural force in central Canada is a testament to their adaptability towards shifting societal trends, as well as their ability to utilize diverse strategies in the war against the liquor traffic. And yet the inclusive appeal of these organizations among all members of the community masked the conflicts and contentions found within the temperance movement. Pre-Confederation temperance societies established a large constituency of support culled from middle-class evangelicals and the skilled working class, although the measured withdrawal from the benefit system of mutual aid eroded the enthusiasm of skilled workers for temperance societies. However, the sectarian and political turmoil from within temperance associations clearly resulted in the irrelevance of temperance societies by mid-century. While temperance societies experienced a marked escalation in influence by the last two decades of the nineteenth century, a divergent approach taken by rural and urban temperance advocates in relation to legislative prohibition led to more discord and disagreements over the ultimate direction of the temperance movement. The openness of late nineteenth-century temperance societies was once again exposed as empty rhetoric, as the spectre of prohibition became a political hurdle too strong for a divided temperance community to overcome.
Résumé
Considérées comme une force culturelle dans le Canada central, les sociétés de tempérance du XIXe siècle surent faire preuve de souplesse en s’ajustant aux fluctuations des tendances sociales et en recourant adroitement à diverses stratégies pour mener à bien leur guerre contre le trafic d’alcool. Toutefois, l’approbation générale que recueillaient ces organisations auprès de l’ensemble de la collectivité masquait en fait les querelles intestines qui divisaient le mouvement antialcoolique. Les sociétés de tempérance d’avant la Confédération bénéficiaient largement du soutien de la classe moyenne évangélique et du milieu des travailleurs qualifiés, quoiqu’elles aient sapé la confiance de ces derniers après avoir mis fin au programme de secours mutuel. Secouées par les agitations sectaires et politiques, les associations de tempérance perdirent clairement de leur pertinence au milieu du siècle. Elles regagnèrent une influence de plus en plus importante au cours des deux dernières décennies du XIXe siècle ; mais là aussi, des divergences d’opinion entre prohibitionnistes ruraux et urbains au sujet de la réglementation de la prohibition débouchèrent sur d’autres dissensions et désaccords sur la finalité du mouvement antialcoolique. L’apparente largeur d’esprit dont firent preuve les sociétés de tempérance à la fin du XIXe siècle fut encore une fois qualifiée de discours creux ; incapable d’unir ses forces, le mouvement prohibitionniste n’eut plus l’élan nécessaire pour renverser l’obstacle politique qu’était devenu le spectre de la prohibition.
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