Abstracts
Abstract
The 1901 Royal Visit to Canada of the Duke and Duchess of Cornwall and York (the future George V and Queen Mary) was marked by a series of ceremonies, not the least of which was the “Great Pow-wow”, staged by more than 2,000 Natives on a wide plateau outside Calgary. More than just an entertaining spectacle, the Great Pow-wow of 1901 was a hegemonic site in which competing representations of Natives, whites, and royalty converged. Officials from the Department of Indian Affairs sought to repress the expression of traditional Aboriginal culture, while other members of the state and a large segment of the press supported the participation of Natives as living examples of the heritage of British justice in Canada. For white Canadians, the pow-wow was an opportunity to define their own identity and imagine their place, and that of Natives, within the nation. At the same time, Natives used the opportunity to resist symbolic control and to ensure their presence and influence within Canada. Like other royal ceremonies, the Great Pow-wow of 1901 served as a contested site in Indian-white relations as both groups structured, manipulated, and imagined representations of themselves, each other, and above all, the monarchy, in order to both maintain and challenge the hegemonic order.
Résumé
La visite royale du duc et de la duchesse de Cornwall et de York (George V et la reine Mary) en 1901 au Canada a été marquée par une série de cérémonies en hommage à la Couronne et à ses représentants. « Le Grand Pow-wow » fut sans aucun doute l'un des rassemblements les plus importants : quelque deux mille Autochtones s'étaient réunis à cette occasion dans la région de Calgary pour honorer le fils du « Grand Roi » et plus spécifiquement, le petit-fils de la reine Victoria, leur défunte « Grande Mère blanche ». Plus qu'un simple spectacle de divertissement offert aux visiteurs royaux, le Grand Pow-wow de 1901 fournit l'occasion aux Blancs canadiens de définir leur propre identité et de se situer par rapport aux Autochtones au sein de la nation. L'élément indispensable à cette réflexion reposait sur l'image de la « Grande Mère blanche », une représentation de la reine Victoria qui, d'une part, donnait un fondement physique identitaire aux Blancs et qui, d'autre part, leur offrait un véhicule culturel par lequel ils cherchèrent à organiser, hiérarchiser et soumettre les peuples autochtones. Ces derniers toutefois résistèrent à ce contrôle symbolique et se servirent de l'événement pour affirmer leur présence et leur influence au sein de la nation canadienne. Comme d'autres cérémonies royales, le Grand Pow-wow de 1901 servit de terrain d'affrontement entre les Blancs et les Autochtones qui structurèrent, manipulèrent et fabriquèrent des représentations d'eux-mêmes, de l'autre et - surtout - de la monarchie, dans le double but de maintenir et de remettre en question l'ordre hégémonique.
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