Abstracts
Abstract
This paper examines four factors which influenced the development of old age pensions in Canada after World War II. The legacy of Canada's original means-tested pension program, the class politics of pension bargaining between business and organized labour on both sides of the border, the policy example of Social Security in the United States, and the key importance of the insurance and investment industry lobby operating through successive Conservative governments in Ontario, are highlighted as critical factors which affected the timing and limited the scope of Canada's public pension system. The residualist design of Old Age Security in 1951 and Ontario's success in gaining a veto over reforms to the Canada Pension Plan in 1965 are singled out as a key factors behind the current vulnerability of Canadian public pensions to fiscal cutbacks compared to the Social Security in the United States.
Résumé
Le présent texte analyse quatre des facteurs qui ont influencé la mise en place d'un régime de pensions de vieillesse au Canada après la Deuxième Guerre mondiale. Ces facteurs décisifs qui ont déterminé le calendrier d'application du régime de pensions de l'État et qui en ont limité la portée sont les suivants : le legs du premier programme de pensions de vieilesse du pays, fondé sur des enquêtes sur les ressources des bénéficiaires, le jeu des politiques de classe dans les négociations relatives à la pension opposant le monde des affaires à celui de la main-d'oeuvre syndiquée de chaque côté de la frontière, l'exemple du modèle américain en matière de sécurité sociale, et l'importance majeure du lobby des sociétés d'assurance et d'investissement auprès des gouvernements conservateurs successifs en Ontario. Si les régimes de pensions canadiens sont actuellement plus vulnérables aux compressions budgétaires que les programmes de sécurité sociale des États-Unis, c'est entre autres et surtout parce que le programme d'assistance aux vieillard dans le besoin a été élaboré à partir d'un projet résiduel et parce que l'Ontario a réussi à obtenir en 1965 un droit de veto sur les réformes du régime de pensions du Canada.