Abstracts
Abstract
Far from being naive and credulous observers, the first Jesuit missionaries to New France (1611-1650) were sceptical and rationalistic in their analyses of nature and natural forms of life. Despite the rhetoric of spiritual conquest found in the Jesuit Relations, and a theological focus on the sinfulness of all nature including the human, missionary curiosity extended beyond the narrowly religious. As a group, Jesuit missionaries were remarkably empirically minded when investigating native spirituality and when testing claims about the supernatural. They thus demonstrate affinity with the emerging culture of scientific reason in early modern Europe.
Résumé
Loin d'être des observateurs naïfs et crédules, les premiers Jésuites de Nouvelle-France (1611-1650) ont témoigné d'un scepticisme et d'un rationalisme appréciables dans leurs analyses de la nature. En dépit de la rhétorique de conquête spirituelle des Relations des Jésuites, et d'une concentration théologique sur le péché contenu dans toute la nature, y compris celle des hommes, la curiosité des missionnaires dépassait le strict domaine de la religion. Dans leurs enquêtes sur la spiritualité autochtone, comme dans leurs vérifications des prétentions qu'avaient des Autochtones d'accéder au domaine surnaturel, ces Jésuites ont affiché une attitude empirique. En cela, ils ont pris part à l'émergence d'une culture européenne de la raison scientifique.
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