Abstracts
Abstract
The stereotype of the misogynistic medieval churchman persists in almost all scholarly assessments of gender attitudes and beliefs in the premodern period. Such sweeping generalizations do little to help us understand attitudes in one particular time and place, or changes over time; studies of individuals allow a more nuanced and richer understanding of male beliefs about women. Sermons in the late Middle Ages exhibit the full range of attitudes about women. In the sermons of Guillaume Pépin (c. 1465-1533), we find the preaching of a man who did not categorize women as the personification of Good or Evil, but talked at length about women and their problems in daily life with sympathy and compassion. The figures he evokes in his sermons are quite often strong, independent-minded women. Comparison with sermons in the mid-sixteenth century shows that many later preachers conform more closely to the stereotype, with the amount of attention given to women in sermons decreasing dramatically and negative descriptions predominating. Language is used much differently, and the resulting images of women are one-dimensional, with the female sex portrayed as subordinate, weak, and silly. These changes can be attributed to a number of factors, including the simplified sermon structure of the post Reformation period, the Reformation and misconceptions about the priesthood of all believers, the attempt to impose Catholic orthodoxy, and an increasing emphasis on the "natural order" of things.
Résumé
Presque toutes les histoires des attitudes et des croyances reliées aux rapports sociaux de sexe avant l'ère moderne conservent le stéréotype d'un homme d'Église médiéval misogyne. De telles généralisations n'aident ni à la compréhension des attitudes en des lieux et des temps particuliers, ni encore à l'évaluation des changements à travers le temps. L'étude des croyances des individus permet une explication plus nuancée et plus riche des croyances des hommes à propos des femmes. Les sermons de la fin du Moyen Âge révèlent un large éventail d'attitudes à l’égard des femmes. Dans ceux de Guillaume Pépin (c. 1465-1533), on retrouve la prêche d'un homme qui ne classe pas les femmes commes les incarnations du Bien et du Mal, mais qui parle plutôt longuement d'elles, et qui se penche sur leurs problèmes quotidiens avec sympathie et compassion. Les exemples qu'il évoque sont souvent ceux de femmes fortes et indépendantes d'esprit. La comparaison avec des sermons du mileu du seizième siècle montre que maints prédicateurs de l’époque postérieure correspondent davantage au stéréotype, l'attention donnée aux femmes diminuant drastiquement et les descriptions négatives prenant le dessus. Chez eux, un usage différent de la langue réduit les images des femmes à une dimension unique, et le portrait qui en résulte est celui de la subordination, de la faiblesse et de la bêtise. Ces transformations relèvent de plusieurs facteurs, dont la simplification des structures du sermon amenée par la Contre-Réforme, les préjugés au sujet de la prêtrise attisés la Réforme, les efforts d'imposition d'une orthodoxie catholique, de même qu'un accent de plus en plus prononcé sur « l'ordre naturel » des choses.